Entre 1920 et 1970, Saint-Gingolph accueillait l’unique fabrique de perles du Léman. Une industrie qui attirait énormément de touristes.
Historiquement, Saint-Gingolph est plus connu pour son chantier naval et ses barques latines que pour sa production de perles. Et pourtant, durant 50 ans, cette industrie employait plus d’une cinquantaine de personnes dans ce village d’alors quelque 600 habitants.
La fabrication de fausses perles à base d’écailles d’ablettes est pratiquée depuis le Moyen âge. Jusqu’en 1920, il existe ainsi un certain nombre d’ateliers implantés tout autour du lac Léman, notamment à Thonon et Meillerie.
A Saint-Gingolph, il existait une boutique baptisée “La perle de Saint-Gingolph” mais « on ne sait pas si c’était juste un point de vente ou aussi d’une fabrique », souligne Daniel Eonin, membre de l’association du musée des traditions et des barques du Léman.
Mais au début du XXe siècle, un homme va mettre fin à l’existence de ces petites fabriques. Il s’agit d’un nommé M. Douarin. Installé à Saint-Gingolph, ce chimiste parisien met au point un procédé permettant de fabriquer des perles de bien meilleure qualité et surtout à la durée de vie plus longue.