Je me souviens. Je me souviens de quoi ? Ah oui, je me souviens que l’éditeur de ce présent ouvrage m’a demandé d’écrire un petit texte de présentation. Sachant que l’éditeur n’est autre que le jeune frère de l’auteur (onze ans de différence), l’auteur se souvient de pas mal de trucs, dont celui-ci : Quand l’éditeur avait cinq ans, j’en avais donc seize. Je me souviens que j’organisais des compétitions de pénos. Chacun à son tour dans les buts. Le premier qui arrive à dix. Mon truc, c’était de mener genre 7-0. Puis de le laisser me remonter, voire me dépasser. Donc à 8/7 pour lui, je repasse devant… 9/8… balle de match… Et finalement il gagne ! Il ne s’est jamais rendu compte de rien, et je n’ai jamais osé lui avouer la vérité. Je sais ce texte va être un choc. En même temps, on s’en fout un peu, puisque les «Je me souviens» parlent de cinéma. Par exemple, souvenirs de ”Delicatessen”, l’histoire passionnante d’un boucher dont le lit grince. ”La Cité des enfants perdus”, où l’on apprend qu’il est sain de laisser les enfants roter après avoir mangé du cervelas. ”Alien, resurrection”, drame oedipien, ”Amélie Poulain”, l’histoire d’un nain de jardin qui mange des framboises au bout de ses doigts, si je me souviens bien. Encore que. Bref, plus de 500 «Je me souviens» plus sérieux que ceux-ci. Encore que…