Le réveil du blaireau (Vidéo)

Animal fouisseur nocturne, il est rare d’avoir la chance de croiser un blaireau. Pourtant dans certaines de nos régions l’animal est traqué sans relâche sous prétexte de transmettre la tuberculose aux bovins. Tués sans principes, ces animaux pourtant protégés dans la majorités des pays européens méritent d’être mieux connus.

Description

Le blaireau (Meles meles) est un sympathique mammifère de la famille des Mustélidés dont la vie souterraine et nocturne fût longtemps méconnue. Il est reconnaissable à son corps trapu porté par de courtes pattes puissantes et griffues lui permettant de creuser des galeries jusqu’à 5 mètres de profondeur sous terre. Ces galeries abritent généralement plusieurs terriers douillettement aménagés avec des feuilles mortes, des fougères ou de la mousse. Vivant de préférence dans les régions forestières ou en plaines vallonnées, ce petit animal à l’allure pataude dépasse rarement 30 cm de hauteur pour un poids moyen de 12 kg. Sa tête blanche, s’affinant vers le museau, est agrémentée de deux larges rayures noires incluant les yeux et les oreilles. La fourrure sur le corps est composées de soies raides et longues au doux dégradé faisant paraître l’animal gris. Seules les pattes et la gorge sont presque noires.

Habitat

A la campagne, on trouve le blaireau en lisière de forêt, dans les haies naturelles, les bosquets et les broussailles lui procurant un couvert végétal bien utile à sa discrétion.
Le réseau de galeries comporte plusieurs terriers dont le plus vaste constitue le terrier principal.

Le blaireau apprécie particulièrement les sols drainés mais solides et légèrement en pente pour faciliter l’évacuation des mètres cubes de terre qu’il doit déblayer afin de créer son labyrinthe de galeries qui peut atteindre 700 m² sur plusieurs niveaux. Certaines galeries sont exploitées depuis des siècles par des générations successives ; dans les plus vastes, d’autres animaux peuvent être tolérés.

La chasse traditionnelle autorisée 10 mois dans l’année en France consiste en l’envoi de chiens pour débusquer les blaireaux. Il suffit alors aux chasseurs de creuser à l’endroit indiqué pour extraire les pauvres bêtes avec une pince afin de les achever. Ces méthodes, en plus d’éliminer plusieurs milliers de sujets par an, détruisent les galeries et nuisent aux populations animales associées aux blaireaux.

Alimentation

Le blaireau est omnivore afin de s’adapter aux ressources locales et saisonnières. Il se contente parfois de baies, de racines, de champignons ou de fruits secs, mais peut aussi s’octroyer un festin à base de campagnols, de gastéropodes ou de lombrics dont il est très friand. Il lui arrive même d’être charognard, en fait, c’est un animal opportuniste qui trouve sa nourriture plus qu’il ne chasse.

Cycle de vie

Si l’espérance de vie d’un blaireau en captivité atteint les 20 ans, le blaireau sauvage vivra en moyenne 5 ans, l’acharnement de l’homme et le trafic routier étant ses principaux ennemis. Ses prédateurs naturels (loups, aigles, hibou, lynx…) s’attaquent de préférence aux petits.

C’est principalement au printemps et en fin d’été que la période de reproduction bat son plein. Les femelles atteignent leur maturité sexuelle à 2 ans. L’ovule est alors fécondé mais ne s’implantera pas directement dans la muqueuse, c’est ce que l’on nomme une « diapause embryonnaire ». Cette phase peut même durer 10 mois. Ensuite, la gestation en elle-même ne durera que 6 à 7 semaines. En février ou mars la blairelle donnera ainsi la vie à une portée de 1 à 5 petits qu’elles allaitera durant 3 mois.

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