Sud-Ouest relate le Chemin de Croix qui s’est déroulé le Vendredi saint dans le centre-ville de Bordeaux pour la troisième année consécutive, lequel a vu petit à petit s’agglomérer à lui une foule de fidèles, en mémoire de la Passion du Christ, qui s’acheva par sa crucifixion sur le mont Golgotha avec, à la gauche du Supplicié, Gesmas, le mauvais larron, et à sa droite, Dismas, le bon larron, qui symbolise à lui seul le pardon christique.
Et le même journal de rapporter l’étonnement de la population devant ce déferlement pacifique et recueilli : « Lentement, la croix fit une irruption silencieuse dans le brouhaha et la rumeur commerçante. Les gens s’écartaient sur le passage : “C’est quoi cette manif’ ?” ; “C’est pour un film, tu crois ?” ; “Mais non, regarde, c’est Jésus. C’est une messe en plein air en fait.” ; “Ah bon, pourquoi ?” »
Ce folklore désuet, pour certains, sonne comme l’acte fondateur d’une civilisation, dont la valeur et le rayonnement ne sont à prouver que chez les imbéciles. Il est aussi est un acte de ferveur sincère pour le sacrifice d’un homme – car il l’était alors – dont la vie fut un exemple d’abnégation et de droiture telles qu’il ne s’en est, hélas, pas trouvé beaucoup d’autres sur Terre.
Affront majeur à la laïcité, penseront les juges de l’anticléricalisme – qui s’accommodent volontiers des prières de rue islamiques ou de la 34e Rencontre annuelle des musulmans de France (RAMF) au Bourget !
En observant les clichés de ce Chemin de Croix, on se rend compte que toutes les couleurs, tous les âges, toutes les classes sociales se retrouvent. Ce melting-pot parle de lui-même : il est une communion sans restriction.
Enfin, dans ces temps d’agressivité confessionnelle, le recours au Christ devrait rassurer au lieu d’inquiéter, car se tourner vers Lui vaut tout même mieux que le djihad !
Bonnes fêtes pascales à tous, même ceux qui n’en veulent pas, car si vous ne croyez pas en Jésus, lui, Il croit en vous, c’est là Sa grâce…
Charles Demaissieux – Boulevard Voltaire