L’île de l’épouvante ! Dans la série « gare au goriiiille ! », King Kong est et reste dans l’imaginaire populaire – au même titre que Godzilla – l’une des créatures de légende les plus puissantes de tous les temps.
Monstre de fiction ayant l’apparence d’un gorille gigantesque, il fait ses premiers pas à l’écran en 1933 dans le film King Kong, réalisé par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack et adapté d’un roman d’Edgar Wallace. Cette année-là, la créature simiesque « prend vie » grâce au maître des effets spéciaux, Willis O’Brien. Un « chef-d’œuvre fantastique », un « film colossal », écriront les critiques de l’époque.
Devenu une icône du cinéma fantastique, King Kong a connu depuis de nombreuses adaptations, « remakes », séquelles et parodies mettant en scène des gorilles géants et destructeurs. Des King Kong qui, à chaque nouvelle apparition, doublent de taille. D’où des bestiaux « comacks » qui n’ont rien d’un ouistiti ou d’un bonobo et qui ne se contentent pas d’un régime de bananes au p’tit déj’, ni d’une salade du pêcheur (ou alors d’une salade format XXXXL avec morceaux de poulpe caoutchouteux à souhait).
Or donc, amateurs de grosses bébêtes irascibles et voraces, réjouissez-vous.
Après la dernière version signée Peter Jackson en 2005, King Kong, le roi des singes et de la jungle, est de retour, cette fois devant la caméra de Jordan Vogt-Roberts qui nous ramène sur Skull Island (« l’Ile du Crâne »). Une île mystérieuse et inconnue perdue en plein océan Pacifique. Un « Monde perdu » où l’évolution s’est arrêtée il y a des milliers d’années. Une île – un « Jurassic Park » – aussi belle que dangereuse, peuplée de bestioles antédiluviennes plus féroces les unes que les autres, où débarquent un groupe de « scientifiques », une photographe-reporter et une escouade de soldats tout juste « libérés » de la guerre du Vietnam. Des aventuriers du bout du monde qui ne savent pas encore qu’ils viennent de pénétrer sur le territoire du tout-puissant « roi » des lieux : King Kong. Un endroit où l’être humain n’a pas sa place, surtout lorsque la (les) bête(s) s’éveille(nt)…
La guerre des monstres ! Malgré un scénario somme toute basique, du genre « Apocalypse Now » mâtiné d’un message écolo (là où l’homme pose le pied la nature en prend un coup), cette relecture, plus proche du Monde Perdu que de la version originelle, vaut son pesant de cacahuètes question monstruosités. Et là, on est servi.
Comme l’avait déclaré Robert Armstrong, l’un des acteurs de la version de 1933, « Saperlipopette, quel spectacle ! ». Et ce ne sont pas les acteurs de cette nouvelle adaptation – notamment Samuel L. Jackson, Tom Hiddleston, John Goodman, John C. Reilly ou encore Brie Larson, la tireuse de portrait préférée de Kong – qui vous diront le contraire (un conseil, ne partez pas avant la fin, certes un peu longue, du générique de… fin).
Photo de Une
Faut pas chatouiller un Kong qui sommeille.
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