Dans Vice, Adam McKay fait le bilan calamiteux de l’action politique de Dick Cheney (ici joué par Christian Bale), qui fut notamment le très puissant vice-président de George W. Bush et le grand responsable de la guerre en Irak.
Cet amateur des Monty Python, autrefois réalisateur de comédies assez peu subtiles comme “Very Bad Cops”, ne s’en prend pas à sa cible avec une fausse neutralité : il l’attaque sur un mode ouvertement satirique, outrancier, potache, en mêlant fiction et images documentaires. Cette démarche de caricaturiste finit-elle par entamer la crédibilité du film ? Ou en tire-t-il au contraire une force jubilatoire, qui lui permet de raconter ce que sont devenus les Etats-Unis (et le monde) depuis le 11 septembre 2001 ?
Grégoire Leménager, de “L’Obs”, et Jean-Christophe Buisson, du “Figaro-Magazine”, ne sont pas du tout d’accord.