Monsieur Valls est-il devenu fou ? On s’inquiétait pour ses nerfs en voyant ses mains tremblantes ; compassionnel, on voyait là l’expression d’une puissante anxiété. On connaissait ses rictus mauvais ; compréhensif, on y décelait la moue d’un enfant gâté. Mais on s’inquiète vraiment lorsqu’il affirme, qu’en cas de victoire du FN, ce sera la guerre civile. Cet homme est dangereux ! Il y a plus en lui du Franco que du Clemenceau dont il prétend s’inspirer.
A chaque élection, Valls se pose en rempart d’une République qui semble propriété du parti socialiste. La défense des valeurs républicaines contre le FN est devenue la rengaine électorale d’une nomenklatura à bout de souffle. Mais de quelle République parlent les « belles âmes » médiatiques?
Car le fait républicain est multiple : Républiques démocratiques et libérales d’Europe occidentale enracinées dans le substrat chrétien, républiques communistes athées de type ex-soviétique et même républiques islamiques. Toutes les républiques ne sont pas démocratiques, à l’image de ce que furent les démocraties populaires d’Europe de l’Est qui n’en avaient que le nom.
Le Front républicain auquel aspire Manuel Valls à des relents soviétoïdes. Il est la création liberticide d’un système politique pseudo-démocratique, oligarchique et mondialiste, qui n’ose s’avouer parti unique. La République devenue autoritaire survit en attisant les peurs par l’utilisation du référent stalinien d’« antifascisme », brandi à l’encontre de l’opposant diabolisé.
Le Front républicain est une fille travestie de l’idéal soviétique. Comme les communistes refusaient la « scission », les socialistes rejettent le « clivage »…, pourtant, fondement de la démocratie. Fondée sur le rejet de l’altérité politique et du débat, la République de M Valls pratique à l’extrême la division que ce dernier dénonce.
Valls souffre aussi de l’esprit paranoïaque propre à un marxiste obsédé de pureté idéologique et en conséquence, répressif. Le problème de la gauche française est de ne pas avoir vécu son « Bad Godesberg », c’est-à-dire sa rupture avec Marx, comme le fit le SPD allemand en 1959.
La République socialiste à des valeurs républicaines à géométrie variable : le mérite est remplacé par la discrimination positive, la liberté de penser par le discours politiquement correct, la fraternité par la rivalité communautaire, l’égalité par le simulacre de celle-ci, le dialogue de fond par la communication formelle, etc… Fondée sur la gestion d’intérêts de classe, plus que sur de vraies valeurs libérales, la démocratie socialiste est de nature Potemkine…juste une illusion.
La république socialiste glisse vers l’autoritarisme.Révélateur est le nouveau logo du compte twitter de l’Elysée à l’heure du socialisme d’Hollande et Valls. Il représente un faisceau de licteurs surmonté d’une hache. C’était aussi l’emblème de Mussolini. Certains ont dit que le fascisme était l’aboutissement du socialisme. Alors Manuel Valls, caudillo en devenir ?