Le Courrier International est sous le choc :
“Risque de violence”, c’est ce qu’avancent les autorités serbes pour justifier l’interdiction de la Marche des fiertés prévue le 17 septembre à Belgrade. Cette manifestation devait être l’apogée de l’Europride, événement paneuropéen rassemblant la communauté LGBTQI, qui se déroule dans la capitale serbe cette semaine.
“Des affrontements insensés dans les rues de Belgrade rendraient plus difficile la position de notre pays, mettraient en danger la sécurité des participants à la marche ainsi que celle de l’ensemble des citoyens.” C’est en ces termes que le ministre de l’Intérieur, Aleksandar Vulin, a justifié l’interdiction, relaie Kurir. La contre-manifestation annoncée par les opposants à la marche a, elle aussi, été prohibée par la police serbe, explique le quotidien de Belgrade.
Le 27 août dernier, le président serbe, Aleksandar Vucic, avait demandé la suspension de la Marche des fiertés, invoquant les tensions au Kosovo, ancienne province serbe devenue en 2008 un État indépendant mais qui n’est pas reconnu par Belgrade.
(…) Le mariage gay n’est toujours pas autorisé en Serbie.
L’interdiction de la Marche des fiertés survient quelques jours après une grande manifestation qui a rassemblé, le 11 septembre, à Belgrade, des milliers de personnes : mouvements pro-famille traditionnelle, prêtres de l’Église orthodoxe, nationalistes d’extrême droite, antimondialistes et antivaccins, tous réunis sous la bannière de la “défense des valeurs familiales”, rapporte le quotidien Danas.