À peine remis d’un cancer, le coureur cycliste Lance Armstrong est obsédé par le désir de gagner. Pour cela, il va avoir recours au dopage, pratiqué à grande échelle.
On n’attendait pas Stephen Frears sur un sujet pareil, d’autant moins que, de son propre aveu, il ne connaît rien au cyclisme. Pourtant, il a réussi un film sensationnel, inspiré du livre du journaliste David Walsh, qui mêle habilement enquête journalistique et scènes de course, filmées avec une rare maestria. Le résultat est un thriller palpitant qui montre les dessous très sales de ce sport très populaire. Le Tour de France, avec ses coulisses (la folie médiatique, les équipes, les spectateurs, etc.) est filmé de manière très réaliste, et constitue l’atout majeur d’un film impressionnant. Ben Foster, qui a suivi un entraînemant professionnel, campe avec conviction ce personnage de champion. Et les images sont si belles que l’on a, parfois, du mal à distinguer les scènes tournées par Frears des images d’archives. Magnifique !
Pour dénoncer ce scandale, Stephen Frears met en avant le courage du journaliste qui, seul contre tous, le révéla. Mais il ne brosse pas un portrait de Lance Armstrong entièrement à charge, car il met en relief son courage, sa volonté de vaincre et son action en faveur des enfants malades.
Comédie dramatique britannico-française (2015) (J) de Stephen Frears, d’après le livre de David Walsh, avec Ben Foster (Lance Armstrong), Chris O’Dowd (David Walsh), Guillaume Canet (le docteur Michele Ferrari), Jesse Plemons (Floyd Landis), Dustin Hoffman (Bob Hamman) (1h43).
Lu sur L’Homme nouveau