Il était juste, il était convenable que Marie fût emportée dans le Ciel et n’attendit pas, dans la tombe, le second avènement du Christ, elle qui avait vécu une telle vie de sainteté, elle qui avait enfanté le Fils de Dieu. « Qui peut concevoir que Dieu pût rembourser la dette qu’il avait daigné contracter envers sa Mère pour la substance de son corps humain, en permettant à la chair et au sang qui l’avaient formé de tomber en poussière dans le sépulcre ? » (Newman) Elle mourut, elle souffrit, parce qu’elle était en ce monde, parce qu’elle était dans un état de choses où souffrir et mourir sont de règle ; mais si elle mourut aussi bien que les autres, elle ne mourut pas comme eux. Elle ne mourut pas tant pour elle-même ou à cause du péché que pour se soumettre à sa condition, glorifier Dieu et se conformer à son Fils. Et donc, elle mourut dans le secret. Son départ ne fit pas de bruit dans le monde. Cependant, les apôtres se trouvèrent soudain rassemblés dans le lieu, autour d’elle. Ils l’ensevelirent selon les rites mais, le troisième jour, ils trouvèrent le tombeau vide et, entendant les chants angéliques, ils comprirent.
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