Joseph est un grand ado un peu particulier. Malgré tout, au village, on l’aime bien. Mais voilà que tout change et qu’on ne le supporte plus
Pour tourner Coup de chaud, le réalisateur Raphaël Jacoulot s’est inspiré d’un fait réel qui l’a marqué : des villageois, ni pires ni meilleurs que d’autres, soudain soulagés de la disparition violente de l’un des leurs, en l’occurrence du plus faible.
Un village tranquille, sans histoire. Le seul qui dérange parfois, même si on a de la tendresse pour lui, c’est le fils des ferrailleurs, Joseph (Karim Leklou). Sa mère dit qu’ “il a manqué d’oxygène à la naissance”, ce qui expliquerait ses comportements inappropriés, ses airs parfois bizarres, sa façon de mettre la musique très fort, sa manie de piquer les objets. Le maire (Jean-Pierre Darroussin) le recadre, et on passe à autre chose. En temps normal. Sauf que, là, la canicule menace les récoltes et que la pompe à eau, qui a coûté si cher aux contribuables, a disparu. Tous les yeux se tournent vers Joseph…
Le film débute sur Joseph blessé. Qui a pu attenter à ses jours ? De cette énigme policière, on s’achemine vers quelque chose de plus large, de plus puissant. Les caractères des villageois se révèlent, avec leurs lâchetés, leurs peurs, leur silence…