Les publicités susceptibles de créer chez les utilisateurs des transports en commun de Londres des “problèmes de confiance en soi liés à leur corps” vont être interdites à partir du mois prochain, a déclaré lundi le maire de Londres. Cette nouvelle réglementation s’appliquera à quelque 12 000 publicités affichées chaque année dans les bus, tramways, métros et trains qui circulent sur le réseau de Transport for London (TfL) géré par la mairie.
“À partir du mois prochain, TfL ne permettra pas l’affichage de publicités pouvant […] faire pression, en particulier sur les jeunes, afin qu’ils se conforment à un physique irréaliste ou malsain ou susceptible de créer des problèmes de confiance en soi liés au corps”, a indiqué, dans un communiqué, le bureau du maire de Londres, qui gère TfL. Le maire de Londres Sadiq Khan a défendu ce choix. “En tant que père de deux adolescentes, je suis extrêmement préoccupé par ce genre de publicités qui peuvent rabaisser les gens, en particulier les femmes, et leur faire avoir honte de leur corps. Il est grand temps d’y mettre fin”.
“Pendant les déplacements en métro ou en bus, personne ne devrait se sentir oppressé par des attentes irréalistes liées à son corps. Je veux envoyer un message clair aux publicitaires sur ce point”, a-t-il ajouté. En juillet 2015, le gendarme britannique de la publicité avait jugé qu’une campagne d’affichage dans le métro londonien qui vantait un régime protéiné en montrant une jeune femme en bikini, n’était pas offensante. Nombre d’usagers l’avaient cependant qualifiée de “sexiste”. “Votre corps est-il prêt pour la plage ?”, interrogeait le slogan de cette publicité pour la marque Protein World en montrant une photo aguicheuse du mannequin australien Renee Somerfield simplement vêtue d’un maillot de bain jaune. Le marché publicitaire de TfL est l’un des plus rentable au monde avec un chiffre d’affaires attendu de 1,5 milliard de livres (1,98 milliard d’euros) au cours des huit prochaines années, selon la mairie de Londres.