https://www.youtube.com/watch?v=Ea55MLqqcN8
Entre provocation et exhibitionnisme, ces dernières semaines, deux jeunes femmes se sont singularisées dans des circonstances bien particulières.
Commençons par Deborah de Robertis. Cette « artiste » a fait le buzz en posant nue, cuisses écartées, devant un tableau du musée d’Orsay, L’Origine du monde de Gustave Courbet. La jeune Luxembourgeoise, se mettant totalement en scène, a imité la pose explicite du modèle. Habillée d’une robe à paillettes, elle s’est dénudée en face du tableau, puis a dévoilé son anatomie. Assise, les jambes écartées, elle a joué le rôle de nouveau suiet (voir vidéo). Les Japonais présents auraient manqué de pellicule…
Grâce à elle, le peep-show est entré dans les musées. Pourtant, trouvant le spectacle un peu fade, à peine digne d’un patronage paroissial, la Suissesse Milo Moiré a remporté la partie.
Ce mannequin, pseudo-artiste, s’était déjà baladée à poil dans le tramway de Düsseldorf en 2013 pour immortaliser les réactions des usagers teutons dans une vidéo qualifiée d’œuvre d’art et intitulée Bouleverser le quotidien des pendulaires. Vous remarquerez la délicatesse de cette exhibitionniste installée en Allemagne, choisissant le mot « pendulaire » pour « entrejambe ». Il paraît qu’Angela Merkel en a fait une jaunisse.
Allant toujours plus loin et plus vrai dans « Lard contemporain », elle vient, à la Foire de Cologne, de se mettre nue à nouveau. Vu son esprit dérangé, elle doit confondre plumards et lieux publics. Une fois dans la tenue d’Ève, elle s’est hissée sur un échafaudage et s’est introduit dans le vagin des objets ovoïdes emplis de peinture rouge avant de les « pondre » sur une toile blanche qui se trouvait à ses pieds sur le sol, ceci devant un public sidéré (voir photo).
Pour expliciter sa pulsion artistique, le top-modèle a donné son cheminement d’idées : « J’ai visualisé l’archétype même de la puissance artistique féminine : la création. J’ai utilisé l’œuf comme symbole de naissance. La toile exprime le concept de tabula rasa et l’œuf a lui-même, une fois cassé sur la toile, un potentiel artistique… C’est une expérience personnelle, intuitive dans laquelle je peux développer une profonde intensité, mais aussi la sincérité de mon art. Je crée et j’utilise la source originale de la féminité : mon vagin. »
Il est certainement plus facile de traduire les langues finno-ougriennes que de comprendre la pensée malade de cette émule du Manneken-Pis. Pourtant, personne dans cette affaire n’a appelé le SAMU ou l’hôpital psychiatrique le plus proche.
Un dernier pour la route ? Milo envisage sérieusement d’exposer puis de vendre son « œuvre » qu’elle a intitulée PlopEgg #1 : la naissance d’une peinture. Là, nous sommes au cœur du sujet. Cette « dame » a bien compris que la conjugaison médias + exhib + provoc + joli minois donnait le résultat espéré : fric ! Décidément, on n’arrête pas le progrès. Après avoir peint avec la bouche, avec les pieds et avec la queue d’un âne, l’art se conjugue désormais avec « minou ». Il ne va plus rester grand-chose comme partie anatomique pour faire du neuf !
Consolez-vous ! Désormais, les paysans qui possèdent des poules peuvent, en les posant sur un mur et en étalant un drap blanc dessous, recueillir les œuvres d’art de demain…