Patrick Cousteau, son rédacteur en chef, ne cache pas sa satisfaction : “Depuis un an, Minute est régulièrement cité par les confrères”. Certes, ceux-ci le traitent de “journal d’extrême-droite” mais “le simple fait qu’une personnalité nous accorde une interview est désormais considéré comme un événement médiatique”, remarque-t-il. Au point que, ces derniers jours, les plus grands donnaient leur opinion sur l’hebdomadaire dont l’objectif affiché est de “créer des passerelles à droite” et de “faire craquer le cordon sanitaire autour du Front national” pour aboutir à “l’union des patriotes”.
Lui accorder un entretien ? Jean-François Copé “ne le ferait pas”, a-t-il affirmé au JT de 20h, mardi sur France 2. “Moi, ma sensibilité, c’est plutôt Ouest France » a réagi mercredi François Fillon venu soutenir Nadine Morano, en difficulté dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle, qui a donné une interview à Minute de cette semaine.
La semaine dernière, c’est l’entretien accordé par Roland Chassain, maire des Saintes-Maries-de-la-Mer, qui avait fait du bruit. Il y a quelques mois, c’était l’interview de Thierry Mariani, “l’énième” !
Mardi, Martine Aubry a regretté que “Minute [devienne] le journal officiel de l’UMP”. Cela fait pourtant des années qu’il réalise des entretiens avec des députés UMP et auparavant RPR ou UDF. Il est même arrivé que des élus de gauche répondent aux questions de l’hebdo qui recevait chaque année, paraît-il, il n’y a pas si longtemps encore, les vœux d’un socialiste aujourd’hui très haut placé…
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