…) « On est là pour la défense du service public et pour lancer une révolution sociale, enchaîne Maxime, 18 ans, écolo « radicalisé » depuis la Cop21 selon ses propres mots. On construit un rapport de force. On veut montrer qu’on ne compte pas se laisser faire et se réapproprier cette société qui nous échappe depuis longtemps. » Sur les murs de la fac, cela se traduit par des tags de soutien aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes, « contre la poubelle nucléaire de Bure », ou plus inattendu, « pour un Califat queer autogéré ». Après tout, il n’y a pas de petites causes, mais cela fait sourire les opposants au blocage, représentés par l’Uni, le syndicat étudiant de droite : « Ils revendiquent tout et n’importe quoi », dénonce Clément Armato, porte-parole national. On tombe dans le ridicule, sans idéologie. » Pour lui, le profil des bloqueurs a aussi évolué cette année, avec une base d’extrême gauche élargie à une frange plus radicale, en treillis et écharpes noires, adepte des occupations.