Dans Voici, Jean-Louis Aubert répond aux critiques d’Eddy Mitchell et de Patrick Sébastien sur “les Enfoirés” (« Je me dis que s’il écoute les Restos du cœur, quand même, ça doit lui faire mal aux couilles”) :
Membre de la troupe des Enfoirés depuis le départ, proche de Coluche, l’ex-leader de Téléphone admet que les artistes présents aux concerts des Enfoirés ne sont pas là uniquement pour aider l’association, mais aussi pour faire leur promotion. Un « système qui fonctionne », élaboré par le fondateur des Restos lui-même : « Moi, j’étais à côté de Coluche quand il a eu l’idée, explique Jean-Louis Aubert au Parisien. Donc je connais l’histoire à la source. Coluche a dit : “Putain, mais on va faire ces restos”, il s’est retourné, et il a dit “Et puis ça va me faire de la promo…” Donc Saint Coluche… »
Voir le rassemblement des Enfoirés comme un simple élan de solidarité désintéressé est un mirage, selon Jean-Louis Aubert : « Dites-vous bien que c’est un impôt doux. […] Tout le monde fait tourner sa boîte. » Distributeurs, TF1, organisateurs de concert, artistes : chacun a sa place dans cette énorme machine, qui génère beaucoup d’argent, certes, mais il ne faut pas l’oublier, principalement pour ceux qui en ont le plus besoin : « Arrêtez d’y voir un système de générosité, lâche le chanteur. On ne fait pas l’aumône, c’est un impôt que les gens payent sans s’en rendre compte. Si vous préférez que les gens donnent 70 euros par an pour les pauvres, essayez de leur soutirer. Bonne chance à vous ! »
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