Kobili Traoré, un franco-malien de 27 ans, pénètre dans le domicile de Sarah Halimi, retraitée de confession juive. Au nom du Coran et au cri d’ « Allahu Akbar », l’homme la roue de coups avant de jeter son corps par la fenêtre. Il est interpellé par la police et rapidement interné en psychiatrie. Pourtant, l’expertise le juge pénalement responsable. Il y aura un procès.
Une polémique va naître : s’agit-il ou non d’un crime antisémite ?
Onze mois après les faits, la juge reconnaît enfin le caractère antisémite du crime. Une question subsiste: pourquoi avoir attendu presque un an avant de reconnaître ce qui parait bien évident ?
Dans L’affaire Sarah Halimi, Noémie Halioua s’interroge sur le rôle du temps politique et des médias. Pourquoi les journaux n’évoquent-ils pas ou peu l’affaire? L’idéologie de ce crime aurait-elle pu redistribuer les cartes présidentielles?