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Du jamais vu sous la V° République: à 80 jours du premier tour de l’élection présidentielle et à un peu plus de trois mois du second et du départ de François Hollande, l’Elysée s’apprête à nommer de nouveaux ambassadeurs dans les plus grandes représentations de la France à l’étranger: Berlin, Washington, Pékin, Moscou, mais aussi Tokyo, Alger, Le Caire…
Dans un jeu endiablé de chaises musicales, Maurice Gourdault-Montagne actuellement en poste à Pékin rejoindrait Washington, Jean-Maurice Ripert (ENA, promotion Voltaire) passerait de Moscou à Pékin et Philippe Etienne (Promotion Voltaire) de Berlin à Moscou, tandis qu’Anne-Marise Descôtes, actuellement directrice de la mondialisation au quai d’Orsay , une prestigieuse direction au cœur de la diplomatie économique, regroupant culture, enseignement et développement international rejoindrait l’ambassade de France en Allemagne.
Le plus baroque de ce grand remue-ménage: deux des nouveaux « déplacés », Jean-Maurice Ripert ( Pékin) et Maurice Gourdault-Montagne (Washington), nés en 1953, seront bientôt atteint par la limite d’âge, ce qui signifie qu’ils ne pourront exercer leur fonction que deux ans dans ces postes stratégiques. Mais, obnubilée par les querelles présidentielles, la classe politique songera-t-elle à s’en offusquer?
Maurice Gourdault-Montagne (ancien conseiller diplomatique de Jacques Chirac), actuellement ambassadeur en Chine, rejoindre Washington. Il y remplacerait Gérard Araud*, nommé par Nicolas Sarkozy en juillet 2014 et qui avait passablement énervé ses interlocuteurs américains par la série de tweets qu’il avait postés sur les réseaux sociaux au moment de l’élection de Donald Trump. « Après le Brexit et cette élection, tout est désormais possible. Un monde s’effondre devant nos yeux. Un vertige », avait-il écrit, avant d’effacer ce message.
*L’ambassadeur de France aux États-Unis, Gérard Araud, est un tweeteur impétueux, suivi par plus de 32 000 abonnés. Il leur envoie ce commentaire, aux premières heures de mercredi, alors que la victoire de Donald Trump est tout juste en train de se dessiner : « Après le Brexit et cette élection, tout est désormais possible. Un monde s’effondre devant nos yeux. Un vertige ». Rapidement, il retire son message, mais c’est trop tard. Le buzz fait le reste.
Ce n’est pas la première fois que cet ambassadeur de haut vol franchit la ligne jaune diplomatique. En 2014, déjà, il avait provoqué une mini-crise avec le Maroc, avec des propos rapportés alors par l’acteur Javier Bardem : « Le Maroc est une maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre ». Le Quai d’Orsay avait obligeamment démenti.
Et ceci pourrait expliquer sa hargne et son délire au soir de l’élection de Trump… (NDLR)
Dans un bel exercice de titre oxymore (ou d’hypocrisie au choix), le magazine de mode proclame “Ne l’appelez pas l’ambassadeur gay”, avant de détailler l’homosexualité assumée de Gérard Araud, et de citer son compagnon le photographe Pascal Blondeau. Si l’ambassadeur n’en a jamais fait mystère dans sa vie sociale, aucun des journaux français qui lui ont consacré des portraits n’avait donné cette information. Vogue le fait donc, lui donnant au passage l’occasion de manifester son soutien au “mariage pour tous”, même s’il affirme ne pas être intéressé personnellement par le mariage.