Altare

Venir en aide à l’artisanat français et chrétien, tel est l’objectif audacieux que s’est fixé Alban de Cacqueray il y a deux ans. Sculpteur sur bois, ce jeune artisan catholique s’est vite rendu compte des difficultés du métier : « Certains artisans ont de l’or dans leurs mains et pourtant travaillent dans une grande surface faute de clients », regrette le jeune père de famille installé dans les Yvelines. Ce n’est pourtant pas la demande qui manque. « J’ai beaucoup prospecté, auprès des curés notamment, pour savoir vers qui se tournaient-ils pour d’éventuelles restauration ou du mobilier, j’ai remarqué qu’ils s’adressaient souvent au premier artisan venu, sans savoir que des d’autres spécialisés dans l’art sacré existaient », souligne Alban de Cacqueray. Un phénomène qui s’explique parce que « de nombreux artisans de talents ne savent tout simplement pas bien utiliser les outils de communication », déplore-t-il.

C’est à eux en premier lieu que s’adresse le site Internet créé par Alban. Cette plateforme virtuelle baptisée « Altare » réunit de nombreux artisans de talent issus de 25 corps de métier différents. Plus qu’une entreprise, Altare est un véritable incubateur de créateurs catholiques. Outre lancer des vocations et réunir des compétences, le but est aussi de revigorer des métiers parfois oubliés, tel que la sculpture sur cuir dont l’un des derniers ouvriers exerce grâce à Altare. Doreurs, relieurs, enlumineurs, iconographes, la plupart ont la particularité d’être animés par la foi catholique. « Je fais célébrer une messe chaque mois pour tous les artisans », assure le jeune entrepreneur qui confie chaque fois ses confrères à saint Joseph. « Je suis intimement persuadé que nous sommes épaulés par le saint.

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