Présent
Par Caroline d’Ultrera
« Quand on aime, on ne compte pas » : belle devise pour tous les amoureux, en cette période de la Saint-Valentin, n’est-ce pas ? Chaque année, en France et ailleurs, cette fête très à la mode suscite beaucoup d’agitations et d’émois. Tous les magasins affichent leurs produits et leurs décorations pour célébrer au mieux ce jour des amoureux, qui devient de plus en plus une vraie fête commerciale. En Colombie, notamment, la Saint-Valentin représente le gros jackpot de l’année avec sa vente de fleurs qui explose. C’est à l’endroit qui sera le plus attractif : ainsi en France Strasbourg, par exemple, devient la « nouvelle capitale des amoureux ». On y lance une très vaste opération de pub, sous le slogan « Strasbourg, mon amour ». Au programme, le soir du 14 février : dîner aux chandelles, menu gastronomique finement préparé, soirée dansante avec la « guinguette des amoureux » au son d’un crooner suédois, baignade au clair de lune, nuit dans des hôtels soigneusement préparée.
Même la SNCF est de la partie avec ses tarifs réduits. Cela se veut très romantique pour une véritable idylle ! A Paris, les amoureux ont le choix entre une belle croisière sur la Seine ou une soirée plus calme à l’ombre du jardin du Luxembourg. Pour ceux qu’une telle fête tente moins et qui préfèrent rester tranquillement chez eux, Nicolas Barreau, un écrivain allemand au nom français, propose Le Sourire des femmes, une comédie romantique avec tout un menu d’amour à la page.
« L’amour appartient à tout le monde » selon un vieil adage, plus encore à ceux qui le prennent au sérieux, vers un « oui pour toujours ». Ainsi, au Vatican, le Conseil pontifical des familles a décidé de réunir, le jour de la Saint-Valentin, des couples de jeunes fiancés, sous la houlette du pape François. Plus de 20 000 fiancés de 24 pays différents (300 Français environ) se rassembleront donc sur la place Saint-Pierre : au programme, chants, temps de réflexion, témoignages jusqu’à l’arrivée du pape en milieu de journée, qui devrait prendre la parole. Alors que ce qu’il qualifie de « fondements de l’homme et de la promotion sociale », soit la famille et le mariage catholique, sont en pleine crise, il est important de donner de solides bases aux époux de demain. D’où cette réunion lors de la fête (initialement chrétienne, il faut le rappeler) de saint Valentin, patron des amoureux, évêque et martyr. Cela change de la simple fête touristique qui fait le bonheur des commerçants.
Le maréchal Lyautey, lui-même, ne disait-il pas : « Rien de vraiment grand ne se fait sans une parcelle d’amour » ?