Poto Poto High School

 

 

Par Charles Chaleyat

Des étudiants de la School of Oriental and African Studies de Londres réclament que Platon, Descartes Kant (et autres..) ne figurent plus au curriculum de Philosophie pour la simple raison qu’ils étaient blancs… Au-delà de la stupidité de telles déclarations que nous pourrions retourner en refusant d’étudier Confucius, Lao Tseu, Averroès, Akshapada Gautama, Swami Vivekananda, ou les griots africains pour la simple raison qu’ils ne sont pas blancs et sont irrémédiablement liés à des pensées étrangères, je trouve ces étudiants bien timides.

Pourquoi ne fuient-ils pas les Universités (et le savoir qu’elles dispensent) puisque elles sont le fruit et l’héritage de l’Occident ?

Pourquoi ne cessent-ils pas d’en parler les langues et d’en utiliser les outils intellectuels qui leur permettent de penser et critiquer le colonialisme Occidental ?

Et pour faire bonne mesure et oeuvre de vérité, que ne rajoutent-ils pas aux méfaits coloniaux européens ceux de toutes les colonisations/invasions du passé, de l’empire romain à l’empire perse, en passant par les empires : mongol, chinois, moghol, ottoman, arabe, aztèque, incas et zoulou ?

Que ne lancent-ils pas une recherche enfin dirigée vers les Platon et Descartes du Monomotapa, les Kant et Hegel de Mongolie extérieure, les Aristote et Rousseau du peuple dakota, les penseurs mayas inconnus et aussi vers les philosophes baoulé, swahili ou yoruba?

Une fois délivrés des relents du colonialisme, ils pourraient alors bâtir au Congo, au Kamtchatka ou en Amazonie des ‘universités’ bien à eux (en poto poto, en rondins, ou en bambou, au choix) sans l’aide d’aucune de ces technologies et ingénieries inventées par les Blancs, sans électricité, bibliothèques ni laboratoires, appareils et technologies d’analyse, télescopes et autres spectromètres et, enfin, sans les Mercédès rutilantes attribuées en général aux recteurs et professeurs desdites universités outre-mer grâce aux fond pour le Développement..

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