Par Edmond Furax
C’est peu de dire qu’ils nous fatiguent avec le nouveau concept de génération Bataclan… Cela ne veut rien dire et ne correspond en fait à rien, ni à aucune tranche d’âge précise. En revanche, j’ai quelque chose de très important à vous dire quant à une grande partie de cette génération de trentenaires, généralement parisienne, équipée d’un master voire plus, qui fait dans l’informatique, la com ou la culture, etc., de jeunes décideurs… sans implication idéologique particulière, ni très riches, ni très pauvres et que nous dirons aisés. Ceux qui se sont remis à boire du Pastis ou du rosé-pamplemousse en jouant à la pétanque dès les beaux jours, entre autres, place Dauphine…
Plus ou moins cultivés, plus ou moins intelligents, souvent issus de milieux privilégiés, j’entends par là équipés de parents qui s’en sont bien occupés, ne leur offrant pas pour baby sitters nombre de chaînes télévisées, épargnés par le net car dans leur enfance la seule toile existante était celle des araignées… souvent éduqués dans des écoles privées, plus ou moins cathos et qui furent souvent, plus ou moins, scouts ou jeannettes, ayant donc pendant plusieurs années vécu auprès d’un dieu autre que le Fric et croisé des valeurs autres que celles d’une société boboïsée…
Bien qu’avisés de tous les maux et graves dangers de notre société, ils s’en préoccupent peu ou pas, ne pensant, sans agir, qu’à sauver la planète et considérant ceux qui les alertent quant à l’invasion migratoire, l’islamisation, daech, la menace turque, TAFTA… et autres bonheurs actuels… a minima comme des paranos dépassés voire des complotistes “psychorigidifiés”, etc.
Après ce qu’ils appellent, pudiquement, les attentats terroristes (pas d’amalgame, ne stigmatisons personne), je les attendais au”tournant”… J’avais espéré que ces tueries dramatiques leur remettraient un peu les yeux en face des trous et les idées en place. Les voir allumer des bougies, déposer des fleurs, des dessins, des petits mots… se dire “Je suis en terrasse” ne m’a pas incité à l’optimisme… J’ai aussi noté que bien que se disant “en terrasse”, ces joyeux noctambules ne sortaient plus que pour aller grignoter entre eux quelques sushis ou autres hamburgers tendance et frais livrés sur la table basse d’un de leurs salons, sacrifiant à leurs nouveaux rites réceptifs… Certes, majoritairement, ils n’ont pas pavoisé le jour dit sur directive gouvernementale.
Après les effroyables agressions de Cologne et d’ailleurs… j’ai encore espéré… Vainement.
Ils sont sincèrement catastrophés (mais en fait pas vraiment concernés)npar tout ce qui est advenu. Leur vie qui, ne connaissait pour très graves soucis que les décès ou maladies de proches, certains ennuis de boulot, d’acquisition d’appartement, des problèmes de fertilité, tourne moins bien. Ils subodorent un cimeterre au-dessus de leur tête et quelques kalachs ou gilets explosifs pouvant réapparaitre inopinément. Ces dames et demoiselles ont un peu plus peur… Mais ça n’arrive qu’aux autres et de préférence, hors des frontières… Lesquelles?
Cependant, ils ont réagi et trouvé la parade pour revivre et survivre! Non, ils ne s’impliqueront pas davantage! Non, ils ne sont pas davantage allés voter! Ils n’écoutent plus les infos et se tiennent éloignés de tout ce qui pourrait y ressembler! Authentique!
Voilà pourquoi la génération autruche. Quant à la baudruche… Je leur trouve une parenté certaine avec le ballon du même nom, toujours très vite dégonflé.