https://www.youtube.com/watch?v=hJkzUSHuco0
C’était trop beau pour être vrai, mais cela n’a nullement empêché Caroline Fourest, la “pasionaria de la lutte contre l’islamisme” qui n’est pas à une énormité près, de s’emparer de l’info sensationnaliste à souhait, sans en vérifier la véracité, pour la colporter sur les plateaux de télévision, faisant sien le vieil adage d’une actualité brûlante : plus le mensonge est gros, plus ça passe…
Imaginez un peu : la chroniqueuse judiciaire de l’équipe de Charlie Hebdo, Sigolène Vinson, présente dans la salle de rédaction au moment où le drame s’est noué, ne devrait la vie sauve qu’à sa conversion à l’islam ou sa récitation du Coran sous la contrainte (les versions de Fourest et Radio France Internationale variant à ce sujet). N’est-ce pas là le scénario « frissons garantis », idéal pour faire monter l’adrénaline dans des chaumières déjà fortement commotionnées ? Et au diable la vérité, quand il s’agit de servir La cause (la montée en flèche de l’islamophobie) et ses petits intérêts particuliers !
Seulement voilà, la très courageuse Sigolène Vinson à qui rien, décidément, n’aura été épargné, a dû se dresser contre la dénaturation éhontée de ses propos, qui lui était d’autant plus insupportable qu’elle s’est propagée à la vitesse de la lumière en France comme à l’étranger, quelques jours à peine après avoir subi un traumatisme incommensurable.
C’est dans les colonnes de Marianne que la quadragénaire a souhaité rétablir la vérité odieusement altérée, en faisant le récit précis des faits : « Des choses ont été dites qui ne sont pas exactes », confie Sigolène Vinson cinq jours après l’attaque par les frères Kouachi des locaux de Charlie Hebdo. « En lisant les propos que l’on m’a prêtés et qui ont été répercutés dans toute les presse, en France comme à l’étranger, j’étais folle… », poursuit-elle en précisant qu’elle « ne [revient] pas sur [sa] version pour [se]protéger. »
Réfutant en bloc les affirmations fallacieuses de Radio France Internationale, qui a prétendu rapporter fidèlement son témoignage en faisant dire à l’un des défunts frères Kaouchi : « On ne tue pas les femmes, mais tu dois te convertir à l’islam et te voiler, avant de crier “Allahou Akbar”, et de Caroline Fourest, qui n’a pas failli à sa réputation de « serial-menteuse », en assurant sans sourciller sur France 2 que la chroniqueuse a dû obéir à la sommation insistante et répétée « Récite le Coran et je t’épargne », Sigolène Vinson a enfin livré sa version de ce mercredi funeste, la seule qui mérite d’être entendue.
Alors qu’elle s’était jetée au sol pour échapper à une mort certaine, l’un des deux assaillants, sa kalachnikov à la main, lui a lancé, après qu’elle l’ait longuement fixé du regard : «Ce n’est pas bien ce que tu fais”.”Dans l’instant, je me suis demandé : “Mais pourquoi est-ce qu’il me dit ça ? C’est très bien, ce que je fais.” Ensuite, il a poursuivi : “Ce n’est pas bien, mais je ne vais pas te tuer. Puisque je t’épargne, tu pourras lire le Coran”. Et il est parti, en répétant, plus fort : “On ne tue pas les femmes !”.
Prise à nouveau en flagrant délit de petits arrangements avec la vérité, la très prévisible Caroline Fourest, toujours capable du pire, pourra toujours méditer sur sa fâcheuse propension à broder des contes à dormir debout … La voici dans ses œuvres, à une heure de grande écoute et sur le service public de l’audiovisuel (voir la vidéo).