Quand le réalisateur MIchael Moore prévoyait et expliquait la victoire de Donald Trump. Dès le lendemain de l’élection Michael Moore participait à une manifestation anti-Trump à New York et postait ce message sur sa page Facebook: “Liste des choses à faire au lendemain de l’élection :
1. Prendre le contrôle du parti démocrate afin de le rendre au peuple. La stratégie des dirigeants actuels a lamentablement échoué.
2. Virer tous les experts, analystes, sondeurs et tous ceux qui, dans les médias, se sont accrochés à leur théorie, refusant d’envisager d’autres possibilités ou d’admettre la réalité des faits. Imbus de leur propre personne, ces mêmes spécialistes nous disent aujourd’hui qu’il faut “résorber la fracture sociale” et “lutter contre les clivages”. Ils vont sortir des conneries de ce type dans les jours et les semaines à venir. N’écoutez plus leurs salades.
3. Les représentants démocrates au Congrès qui ne se sont pas réveillés ce matin avec une furieuse envie de résister en entravant le programme des Républicains (comme ces derniers l’ont fait quotidiennement pendant les huit années de la présidence de Barack Obama) doivent éviter de mettre des bâtons dans les roues de ceux qui savent ce qu’il faut faire pour empêcher le triomphe de la mesquinerie et le délire qui s’annonce.
4. Arrêtez de dire que vous êtes “abasourdis” et “sous le choc”. Dites plutôt que vous étiez dans votre bulle et que vous n’avez pas entendu le désespoir de vos concitoyens, abandonnés depuis DES ANNÉES par nos deux partis, qui rêvent de prendre leur revanche sur ce système, et dont la colère gronde. Quand une star de la télé a annoncé qu’elle avait l’intention de virer tous les responsables politiques, démocrates et républicains, ces Américains se sont retrouvés dans son discours. La victoire de Donald Trump n’a rien de surprenant. L’attitude méprisante de ses adversaires, qui ne voyaient en lui qu’un bouffon, a rendu son ascension irrésistible. C’est à la fois une créature et une création des médias, même si ceux-ci n’accepteront jamais de le reconnaître.
5. Répétez la phrase suivante à tous ceux que vous croiserez aujourd’hui: “HILLARY CLINTON A OBTENU LA MAJORITÉ DES SUFFRAGES!” La MAJORITÉ de nos concitoyens préféraient Hillary Clinton à Donald Trump. Un point c’est tout. C’est un fait. Si vous vous êtes dit ce matin que vous viviez dans un pays de cons, vous faites erreur. La majorité des Américains ont voté pour Hillary, pas pour Trump. La victoire de Donald Trump n’est due qu’au système — aussi obscur qu’absurde — des Grands Électeurs, un concept qui date du XVIIIe siècle. Tant que nous ne changerons pas ça, nous continuerons d’avoir des présidents que nous n’avons pas élus et dont nous ne voulons pas. Vous vivez dans un pays où la majorité des électeurs pensent que nous commençons à subir les effets du changement climatique, qu’à travail égal les femmes doivent être payées autant que les hommes, que les études universitaires ne devraient plus être synonymes d’endettement, qu’ils ne veulent plus que nous envahissions d’autres pays, qu’il faut augmenter le salaire minimum et que chacun devrait pouvoir bénéficier d’une couverture sociale digne de ce nom. Tout cela n’a pas changé. Nous vivons dans un pays où la majorité des gens partagent une vision “progressiste” de la société. Il ne nous manque plus que des responsables politiques capables de mettre en œuvre ces mesures (voir point n° 1, ci-dessus).”