Eté 1941. A la suite de la progression de la Wehrmacht en Ukraine, les Einsatzgruppen composés majoritairement de SS, exécutent impitoyablement des centaines de milliers de juifs, hommes femmes et enfants, pendant plusieurs mois, en les fusillant en masse, avant de les enterrer dans de vastes fosses. C’est ce que les historiens appelleront plus tard la Shoah par balles, prélude aux camps d’extermination.
Le tort des victimes : ne pas appartenir à la communauté raciale supérieure, celle des aryens. Le grand guide de l’idéologie nazie, Hitler, a établi un classement hiérarchique des races. Les juifs et les tziganes, les plus rabaissés, pour leur plus grand malheur, sont promis à l’extermination. Les slaves, voués à l’esclavage.
Eté 2014. Le monde apprend avec stupéfaction, qu’au minimum, des milliers de personnes ont été massacrées par les séides de l’Etat islamique qui s’est emparé du contrôle du nord de l’Irak et d’une grande partie de la Syrie. Les modes d’exécution vont de la crucifixion à la décapitation, en passant par le fusillement en masse dans des fosses communes.
Le tort des victimes : ne pas appartenir à la communauté religieuse supérieure, celle des musulmans rigoureusement pratiquants. Le grand guide de l’idéologie islamique, Mahomet, a établi un classement hiérarchique des religions. Les polythéistes, comme les yézidis, et les athées, les plus rabaissés, pour leur plus grand malheur sont promis à la mort, à moins qu’ils ne se convertissent.
Les chrétiens et les juifs, moins malheureux, relevant des « gens du livre », peuvent parfois avoir droit à une certaine protection, en ayant le statut de dhimmi, moyennant le paiement d’un impôt discriminatoire, la djizîa. Ils n’y échappent que par la conversion. Parfois plus persécutés, ils n’échappent pas à l’esclavage. C’est ce qui est arrivé actuellement à des centaines de chrétiennes et de yézidies d’Irak. Les musulmans modérés, ne montrant pas assez de ferveur, ne sont pas eux-aussi à l’abri des fanatiques de l’Etat islamique.
De la même manière qu’une alliance internationale s’était formée contre le totalitarisme nazi, une alliance s’est formée contre ce totalitarisme islamiste. La France en fait partie, combattant activement au Mali et dans le nord de l’Irak.
Pendant la 2° guerre mondiale, des journalistes patriotes rendaient compte activement des actions militaires des FFL et de leurs alliés, en suivant, sur le terrain au plus près les combats et ceci au péril de leur vie. Et jamais au grand jamais, ils n’avaient interrogé un SS fait prisonnier pour faire connaître ses états d’âme. Et à supposer qu’ils aient eu sous la main la mère d’un SS français engagé dans la division Charlemagne, ils ne l’auraient pas plus interrogé.
Seuls des journalistes n’étant pas de « la vraie France, la seule France, la France qui se bat » (de Gaulle), c’est-à-dire de la France inféodée à l’Allemagne auraient réalisé ce genre d’entretien guignolesque et mystificateur.
Le 7 novembre dernier, à l’occasion de la mort du djihadiste français, David Drugeon, abattu par un drone américain en Syrie, la chaîne d’infos iTélé ne trouve rien de mieux que d’aller interroger sa mère qui se présente devant la caméra, avec la parfaite panoplie djihadiste, niqabée jusqu’à la plante des pieds.
Cette intervention est d’une indigence totale, et elle pourrait se résumer à son début, lorsque la mère déclare qu’elle ne sait pas quoi dire. Ensuite c’est le couplet classique du bon fils qui n’a pas été élevé pour en arriver là où il était en Syrie. Oui c’est sûr avec la vision quotidienne d’une fanatisée au point d’être déguisée comme un fantôme. Tu parles.
Ce journaliste ne voit même pas qu’il contribue à la banalisation du niqab. L’intégrisme islamique est bien en voie de normalisation. On habitue tout doucement les Français à s’habituer à ces visions d’un autre temps et à ne pas au contraire se révolter.
D’ailleurs que vont faire les forces de sécurité de l’Etat ? Le port du niqab est interdit dans les lieux publics en France. Que fait donc ce spectre dans une rue ? Pourquoi les voisins ne se sont-ils pas plaints et dans le cas contraire, pourquoi la niqabée est-elle toujours déguisée ? Il est malheureusement à craindre que la loi ne soit pas appliquée.
Où sont donc les journalistes qui vont enquêter sur les ferments de ce totalitarisme islamique ? On les attend désespérément, plutôt que de se farcir ceux qui se font les relais de ces fous de Dieu. Toute époque a les journalistes qu’elle mérite.