Pour les derniers jours du Festival International de la Robotique, qui se tenait du 7 au 13 septembre 2017 à Pise en Italie, la société ABB s’est associée à l’orchestre philharmonique de Lucca pour un évènement atypique : remplacer un chef d’orchestre par un robot. Le très sophistiqué YuMi a mené les musiciens à la baguette.
Andrea Colombini, le chef d’orchestre habituel du philharmonique de Lucca, présent pendant la représentation de YuMi, a notamment participé à l’apprentissage de ce dernier. « C’était extrêmement difficile de l’entrainer, » explique-t-il à l’AFP. Ce n’était pas vraiment le coup de foudre. Au début, j’était sans cesse remonté parce qu’il n’arrêtait pas de se bloquer, et il fallait 25 à 30 minutes pour le réinitialiser.
Ce n’est pas la première fois qu’un robot dirige un orchestre, puisqu’en 2008, le robot Asimo développé par Honda avait dirigé l’orchestre symphonique de Detroit. YuMi se révèle toutefois bien plus sophistiqué. Malgré ce niveau technologique, Andrea Colombini est formel : « Il n’y a aucune chance que [les robots] remplacent la sensibilité et l’émotion d’un chef d’orchestre, parce qu’un robot n’a pas d’âme. C’est juste un bras, pas un cerveau, ni un coeur. » Des caractéristiques qui empêchent un robot d’improviser ou de rattraper ses erreurs.