Agnès Gonxha Bojaxhiu est née le 26 août 1910 de parents albanais à Skopje en Macédonie. Elle est baptisée le lendemain. Son père Nikolle meurt subitement lorsqu’elle a neuf ans. Sa mère Drana s’occupera de ses trois enfants. Elle aide les pauvres et sensibilise Agnès au partage.
Agnès s’intéresse aux vies de saints et aux récits de missionnaires qu’elle découvre à la Légion de Marie. À l’âge de douze ans, elle ressent un premier appel à la vie religieuse. La joie lui sert de discernement pour sa vocation. Un signe lui est donné : un jésuite yougoslave la met en contact avec les Sœurs de Notre-Dame de Lorette, appelées aussi « Dames Irlandaises », très actives en Inde. Admise comme postulante à dix-huit ans, elle part pour Dublin, apprend l’anglais et est envoyée en Inde pour y commencer son noviciat.
Agnès prononce des vœux temporaires le 24 mai 1931. Elle change son nom de baptême en Teresa, à cause de son amour pour la petite Thérèse de Lisieux qui, dit-elle, « fit les choses ordinaires avec un amour extraordinaire ». Plus jeune, elle avait savouré son Histoire d’une âme. Pendant sept ans, Teresa vit heureuse à Calcutta, où elle est professeure d’histoire et de géographie à l’école Sainte-Marie, une institution qui dépend des sœurs de Lorette. Elle prononce ses vœux définitifs en 1937. Elle devient directrice des études à Sainte-Marie. Mais sa vocation première consiste à aimer les pauvres.
Au service des pauvres
Le 10 septembre 1946, qu’on appellera le « jour de l’inspiration », Mère Teresa, alors qu’elle prie dans un train, ressent un fort appel intérieur à se donner complètement au services des pauvres. Elle saisit que Jésus aime les pauvres et qu’il a soif pour eux. Cette soif sera la sienne.
Deux ans plus tard, elle reçoit la permission de Rome de mener une vie consacrée hors clôture. À trente-huit ans, elle quitte sa Congrégation et se revêt d’un simple sari blanc avec bordure bleue, symbole de sa volonté d’imiter Marie. Une de ses anciennes élèves qui veut se donner à Dieu la rejoint. D’autres suivent. En 1950, Rome accepte l’Ordre des Missionnaires de la Charité qui se développera rapidement. La prière sera toujours au centre de ce rayonnement : oraison silencieuse, adoration devant le Saint-Sacrement, liturgie, chapelet.
En 1952, Mère Teresa fonde un hospice pour les mourants qui caractérisera son engagement envers les plus démunis. Elle montre que c’est l’intensité de l’amour que nous mettons dans nos gestes qui les rendent beaux aux yeux de Dieu. Elle comprend que l’amour ne se mesure pas, il se contente de donner joyeusement. Cette joie du don ouvre les cœurs blessés à la tendresse.
La faim de Dieu
Mère Teresa parcourt le monde pour parler, témoigner, visiter ses sœurs, trouver les moyens d’aider les pauvres. Elle exhorte à aimer ces pauvres qui sont dans nos familles, sur notre route, car la véritable pauvreté est faim de Dieu. Elle dira souvent que la plus grande pauvreté se trouve en Occident, car bien plus que l’indigence matérielle, nous connaissons la pauvreté spirituelle. Elle ouvre de nouvelles maisons un peu partout dans le monde. Le pape Paul VI, spirituellement très proche de cette œuvre, devient associé de l’Ordre en approuvant la constitution des Collaborateurs des Missionnaires de la Charité….