Dans une lettre anonyme des gendarmes critiquent ouvertement leur supérieur hiérarchique, le colonel Bonneau, notamment sur la non-intervention du GIGN le 13 novembre dernier. “Nous avons honte de lui, comme nous avons honte de nous”, peut-on notamment lire dans cette lettre dont Le Canard Enchaîné révèle plusieurs passages.
“Voilà maintenant deux ans que nous subissons le commandement injuste et peu légitime du colonel Bonneau”, “un mauvais chef”, “qui fait de son mieux pour minimiser la Force intervention”, écrivent les initiateurs de la lettre.
En cause, notamment, selon ces militaires anonymes, la soirée du 13 novembre. Alors que le groupe étaient pré-positionné au début des attentats, le colonel Bonneau “attendait sagement d’être appelé”, accusent-ils.
“Alors que nous étions 40 opérationnels (…) prêts à mener un assaut, prêts à faire cesser la tuerie”, le colonel Bonneau “attendait sagement d’être appelé” et “se cachait derrière une histoire de compétence territoriale”, accusent-ils, se disant “scandalisés et traumatisés par cet événement”.