Par Guuy Denaere
George W. Bush exposera plus d’une vingtaine de toiles en avril, dans sa Bibliothèque présidentielle à Dallas. Ce jeune retraité de 67 ans s’est en effet mis à la peinture et reconnaît que cela a changé sa vie. « Je suis peintre », affirme-t-il. Lorsqu’il a rencontré pour la première fois son professeur de peinture, Bush lui a dit avec humour et aplomb : « Il y a un Rembrandt qui se cache dans ce corps, votre boulot, c’est de le trouver. »
Les médias se moquent de cette vocation tardive. Certains journalistes américains analysent les tableaux et y découvrent des sens cachés Ainsi d’une peinture où Bush s’est représenté dans sa salle de bain, examinée loupe en main par un rédacteur de The New Republic :
« Sous l’image d’une activité banale, la peinture révèle un trouble intérieur, lié à l’un des plus grands désastres de l’administration de Bush : l’ouragan Katrina. Considérez la composition. Le sujet de la peinture n’est pas en réalité sous l’eau. Physiquement, il recule, réticent, le corps toujours sec. Dans le miroir, il observe d’en haut, comme s’il voyait la scène depuis un avion, l’air vaguement embarrassé. Il s’agit clairement d’un acte de purification, relatif à sa culpabilité après son traitement de la catastrophe. »
Des analyses de ce type en disent long sur l’ancien président… ou sur les journalistes eux-mêmes ?