Juppé adoubé par les Bilderberg = Juppé président…

Il y a un an, j’exposais ici même dix bonnes raisons de ne pas voter Juppé. Il faut croire que les « Bilderberg »*  m’ont pris au mot puisqu’ils ont décidé d’inviter le vieux maire de Bordeaux cette année. Comme on sait, c’est bon signe pour lui : il sera élu président puisqu’il est adoubé par ses maîtres. Clinton sort des « Bilderberg », et Monti, et Valls, et Barroso, et j’en passe.
Sarkozy ne fait plus l’affaire, passant – comme disait Giscard (bien inspiré toujours !) – pour un individu dénué de classe et de compétence. Juppé fait mieux l’affaire, parce qu’il déteste encore plus les Français, parce que les Français lui font même horreur, comme il l’a répété au Figaro tout guilleret. Islamophobes, racistes, que sais-je encore. On se doute qu’il saura manier la trique fiscale et policière pour ramener la France rebelle (un tiers du total) à la raison néolibérale.
Les « Bilderberg » se réunissent cette année dans un horrible hôtel autrichien. Parmi les Français, on compte Laurence Boone, l’ineffable patron de Castries (qui divisa par trois le cours d’Axa au milieu des années 2000 !), Catherine Pégard, chargée par Sarkozy de liquider ce qui peut rester de notre pauvre château de Versailles, victime collatérale de ce conglomérat antéchristique qui nous sert de politique culturelle… On ajoutera Nicolas Baverez, qui débuta dans la même revue catholique que moi (je vais demander à en être, des Bilderberg !), et qui est aujourd’hui un madré membre du cabinet d’affaires Gibson, Dunn & Crutcher LLP (mais pourquoi n’est-ce pas mentionné dans Wikipédia ?), cabinet occupé par de gros clients comme Apple ou Zuckerberg. Les cabinets d’affaires yankee qui contrôlent les privatisations partout mènent à tout : voyez Christine Lagarde. Elle délocalisa un tiers de nos usines et elle s’est personnellement bien placée.

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En 2012, les « Bilderberg » avaient reçu sans rire une résistante syrienne, porteuse d’un passeport français et qui représentait les aspirations légitimes et ploutocratiques de son peuple martyr. On se doute que le comportement de Juppé dans le dossier libyen, syrien ou ukrainien rassure les gros porteurs de la mobilisation occidentale.
On se souvient aussi que notre roi pataud promu en Autriche se fit humilier froidement et traiter de « vieux blanc » par une paire de Blacks échevelées à la télé ; car le bonhomme n’est même pas digne. Mais Juppé finira président car l’opinion est plus nulle (désolé, pas d’autre mot) que jamais, incapable d’utiliser les outils du savoir, juste bonne à se faire assener la vérité faisandée des télés ou des journalistes rétribués par notre vieux Soros ou invités aux « Bilderberg » (BHL, Baverez, Pégard, Imbert jadis, qui en étaient aussi).

Un mot encore : l’agenda des « Bilderberg » est bien expliqué et commenté par mon ami Daniel Estulin. C’est un ancien SS, le prince Bernard, compromis dans le scandale Lockheed, qui les créa, ces « Bilderberg », pour imposer un agenda post-national de triste extraction.

*Selon Wikipédia, le groupe Bilderberg, aussi appelé conférence de Bilderberg ou club Bilderberg, est un rassemblement annuel et informel d’environ 130 membres, essentiellement américains et européens, et dont la plupart sont des personnalités de la diplomatie, des affaires, de la politique et des médias.

Nicolas Bonnal – Boulevard Voltaire

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