Bientôt en France : les médecins généralistes belges « tuent des patients qui n’ont pas demandé à mourir » selon un rapport qui affirme que des milliers de personnes ont été tuées sans leur consentement.
Des milliers de personnes âgées ont été tuées par leur propre médecin généraliste sans jamais avoir demandé de mourir sous les lois de l’euthanasie en vigueur en Belgique, selon un rapport universitaire paru hier le 11 juin.
Il est indiqué qu’environ un décès sur 60 concerne une personne qui n’a pas demandé l’euthanasie.
La moitié des patients tués sans leur consentement étaient âgés de plus de 80 ans, révèle l’étude, et deux tiers d’entre eux été à l’hôpital et ne souffraient pas d’une maladie incurable telle que le cancer. Dans environ 4/5 des cas, la mort n’a pas été discutée avec les patients soumis à des « euthanasies involontaires » parce qu’ils étaient dans le coma ou atteints de démence, ou plus simplement parce que les médecins ont décidé qu’il ne serait pas dans leur intérêt d’en discuter avec eux.
Très souvent les médecins n’informent pas les familles de la préparation d’une injection mortelle, car ils jugent que cette décision médicale doit être prise par eux seuls, selon le rapport publié par le Journal of Medical Ethics.
Le rapport a soulevé de nouvelles questions sur cette loi de plus en plus controversée mise en place il y a 13 ans qui a remporté une large acceptation dans l’univers médical, et qui permet même maintenant à des enfants d’être tués par leurs médecins. L’auteur du rapport, le professeur Raphael Cohen-Almagor, de l’Université de Hull, déclare :
la décision pour savoir si une vie n’est plus digne d’être vécue n’est pas entre les mains du patient, mais dans celles du médecin.
« Il faut aussi noter que cette pratique est surtout développée en Belgique parmi tous les pays où l’euthanasie est légale, comme les Pays-Bas. »
« Il est inquiétant que certains médecins assument eux-mêmes la responsabilité d’abréger délibérément la vie de leurs patients sans une indication claire sur ce que veulent ces personnes. »
« La population belge devrait être au courant de la situation actuelle et savoir que si leur vie arrive au point où les médecins jugent qu’elle ne vaut pas la peine d’être vécue, en l’absence de testament indiquant leur volonté alors ils pourraient être mis à mort. »
La loi sur l’euthanasie de la Belgique limite la pratique de l’homicide par compassion aux adultes et enfants émancipés qui souffrent atrocement et qui sont capables d’y consentir. Cela reste officiellement illégal pour les médecins de tuer les patients qui n’ont pas donné leur consentement à leur mort. Cependant l’étude a révélé que de nombreux généralistes tuent leurs patients sans consentement et que l’absence de consentement peut être plus fréquente que les décès officiellement approuvés.
L’étude a été publiée après que Rob Marris, député travailliste de Wolverhampton en Grande-Bretagne ait annoncé qu’il présentera en septembre un projet de loi parlementaire à la Chambre des communes pour légaliser le suicide assisté.
Il y a eu une série de tentatives auprès des tribunaux et au Parlement pour revoir les lois sur le suicide assisté qui en Grande-Bretagne peut vous faire condamner à un maximum de 14 ans d’emprisonnement. L’ancien avocat général Keir Starmer, maintenant député travailliste, a modifié les procédures et personne n’est plus susceptible d’être accusé d’aider à un suicide à moins d’agir par cupidité ou par malveillance, et l’ancien ministre de la Justice de Tony Blair a présenté un projet de loi d’aide au suicide devant la chambre des Lords. Il suffirait ainsi de deux médecins pour tuer un malade en phase terminale s’il a demandé à mourir.
Les juges de la Cour suprême ont freiné la légalisation du suicide assisté, mais leurs décisions subissent les pressions du Parlement qui veut étudier une nouvelle loi. Les opposants au suicide assisté ont déclaré de leur côté que le cas belge montre qu’une loi sur le suicide assisté serait une pente glissante vers le meurtre médicalisé. Lord Carlile of Berriew, un Pair libéral démocrate ayant siégé à la Commission parlementaire qui a déconseillé la légalisation de l’euthanasie en Grande-Bretagne une décennie auparavant, a déclaré : « je suis horrifié par ce qui se passe. »
Ce que ce rapport démontre, si les faits sont corrects, en Belgique et ailleurs, est que l’euthanasie peut se réaliser sans contrôle et voilà pourquoi je m’oppose au projet de loi que Rob Marris va soumettre à la Chambre des communes,
dit-il. « Les garanties qui sont assurées dans le cadre de son projet de loi sont tout à fait insuffisantes ». Fiona Bruce, député conservateur de Congleton et Présidente du groupe parlementaire Pro-Life, a déclaré : « la situation en Belgique est un avertissement saisissant qui nous dit que nous ne devrions pas aller sur la route de la légalisation du suicide assisté. »
« Où cette route se termine-t-elle exactement ? Rien ne saurait protéger efficacement nos personnes âgées, vulnérables ou handicapées, contre le risque de se sentir une charge non désirée ou, pire encore, de subir des abus. »
« Les médecins choisissent la profession médicale pour être des protecteurs et non des destructeurs de vie. Ce projet de loi pourrait changer complètement la relation médecin-patient, avec des patients fragiles vivant dans la crainte d’une injection létale venant de leur médecin ! »
Lu sur Novopress