C’est l’autre boisson bordelaise avec le vin, le Cacolac. La recette est simple : du lait, du sucre et du cacao. Mais vous pouvez essayer, impossible de reproduire la boisson chez vous, parce que c’est la stérilisation qui donne le goût de caramel. Cacolac est né dans les années 50 quand le grand-oncle de l’actuel président goûte un lait frais aromatisé, pendant un voyage aux Pays-Bas. Il revient avec cette idée du Cacolac. À l’époque, ce sont deux familles qui gèrent une grosse laiterie, dans le quartier de la Baunauge, près de la Garonne, à Bordeaux. On y fabrique des fromages, du beurre, des yaourts. Une laiterie classique en somme. Cacolac SA naît officiellement en 1970.`
On vendait cette boisson d’abord à bord de petites camionnettes itinérantes, dans les cafés et restaurants puis la grande distribution. Dans les années 80, c’est un véritable succès, porté par Jean-Pierre Papin dans les Guignols de l’Info. Christian Maviel, le PDG actuel a une photo de lui, en chaise haute avec une bouteille de Cacolac, et une autre de lui, à 3 ans, dans une fourgonnette de livraison. Jusqu’en 1999, il était commercial dans une autre entreprise. “J’avais dit: ‘un jour je rentrerai’, nous confie-t-il. Mais mon père m’avait répondu : ‘avant, va faire des erreurs ailleurs’.”
Alors il revient, comme promis quand son père décide de réinvestir dans l’entreprise. “C’est une marque vintage mais on fait attention à ne pas faire du vintage has been, explique Christian Maviel. La recette reste la même mais on a modernisé le logo et l’emballage.” Cacolac vient juste de démarrer dans trois pays d’Afrique et vise aujourd’hui le Japon, très friand des laits aromatisés, des cafés au lait chauds ou froids.
