Réforme de la Curie: La secrétairerie d’État dans le collimateur?

Alors que la question de la réforme de la Curie avait été au cœur des discussions entourant le choix du successeur de Benoît XVI, le Pape François vient de nommer une commission composée de huit cardinaux à cet effet. C’est la secrétairerie d’État du Vatican qui a annoncé ce matin, dans un communiqué, que “reprenant une suggestion émise durant les congrégations générales d’avant conclave, le Pape François a constitué un groupe de prélats chargé de le seconder dans le gouvernement de l’Église universelle”. Le but? Réviser la constitution apostolique Pastor Bonus, relative au fonctionnement de la Curie romaine. Le communiqué précise ainsi que “la première réunion collégiale est fixée aux 1-3 octobre prochains. Ceci dit, le Saint-Père est d’ores et déjà en contact avec les prélats suivants : [cardinal] Giuseppe Bertello, président du Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, [cardinal] Francisco Javier Errázuriz Ossa, archevêque émérite de Santiago du Chile (Chili), [cardinal] Oswald Gracias, archevêque de Bombay (Inde), [cardinal] Reinhard Marx, archevêque de Munich (Allemagne), [cardinal] Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa (République démocratique du Congo), [cardinal] Sean Patrick O’Malley, OFM.Cap., archevêque de Boston (États-Unis d’Amérique), George Pell, archevêque de Sydney (Australie), [cardinal] Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, SDB, archevêque de Tegucigalpa (Honduras), faisant fonction de coordinateur, Mgr Marcello Semeraro, évêque d’Albano (Italie), faisant fonction de secrétaire. »

La constitution Pastor Bonus, qui règle le fonctionnement de la Curie, a été promulguée en 1988 par le Pape Jean-Paul II. Pour beaucoup, elle est considérée comme inadaptée au problèmes actuels rencontrés par l’institution. Le rôle prédominant de la secrétairerie d’État sur les congrégations (alors qu’elle n’était au début qu’un organe administratif), a notamment été vivement critiqué. Certains souhaiteraient ainsi voir la secrétairerie d’État perdre une partie de ses prérogatives actuelles.