Ils sont mille. Mille jeunes passionnés de cinéma qui rêvent d’en faire leur métier et qui tentent le concours d’entrée à la Fémis (École nationale supérieure de l’image et du son). Le Concours de Claire Simon nous plonge dans cette épreuve au long cours, jalonnée de différents écrits et oraux, qui montrent combien le septième art, dont on connaît la face visible faite de divertissements, suppose une somme insoupçonnée d’efforts, sanctionnés par une sélection sans états d’âme.
Le film nous fait entrer intimement dans les heures de concours passées des candidats et il est en même temps clairement découpé, de sorte qu’on a le sentiment d’être soi-même parmi eux. Le sel, ce sont les oraux variés que passent des candidats, aux sensibilités et aux aspirations très différentes, ce qui offre déjà toute la variété de futurs films possibles. On a dans ces épreuves des morceaux d’humanité, et des démonstrations de talent passionnantes. Quand un candidat affirme avec conviction qu’un film peut permettre de voir Dieu, on l’écoute.
L’impression dominante est celle de l’ouverture du jury qui s’applique à reconnaître les qualités profondes des candidats, que nous apprenons à apprécier avec lui et qui nous convainquent que l’avenir du cinéma français reste bien ouvert.