“C’est tous les jours comme ça, explique Gregori, un jeune chaviste que le journaliste François Cardona a suivi. Et encore, s’il y a de la farine ! En ce moment, la production a baissé, mais on nous a dit qu’elle allait reprendre. Et quand il n’y a pas de pain, franchement, c’est vraiment dur.” Le jeune homme reste optimiste : “Au moins, les choses s’améliorent progressivement. Parce qu’avant, on pouvait rester quinze jours sans farine !” Un optimisme que ne partage pas Isabelle, femme au foyer qui a cinq enfants à nourrir, sans compter ses parents : “Et quand on a une famille nombreuse, on fait quoi ? Avec un seul petit sac de pain, je ne m’en sors pas, moi ! […] Je passe mon temps à chercher de la nourriture. On va d’un endroit à un autre sans en trouver suffisamment. Il n’y a plus de pâtes, de farine ni même de riz. Et si vous en trouvez, c’est hors de prix !” Un paquet de pâtes ou de riz coûte presque 1,50 euro, la moitié du salaire hebdomadaire de son mari : 3 euros et des tickets d’alimentation. “Même les supermarchés n’affichent plus les prix, poursuit-elle. La situation est pourrie. Mais il faut bien s’accrocher.” Extrait de “Venezuela, naissance d’une dictature ?”, un reportage à voir dans “Envoyé spécial” le 11 janvier 2018 :
Trouver à manger au Venezuela (la référence de Jean-Luc Mélenchon) ? Le parcours du combattant !
Home - Economie/entreprises - Trouver à manger au Venezuela (la référence de Jean-Luc Mélenchon) ? Le parcours du combattant !