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Depuis le 3 octobre, date anniversaire des 150 ans de la naissance de Pierre Bonnard, le musée Bonnard rend hommage au peintre, en présentant toute la richesse et la diversité de son travail.
Construite de façon chronologique et thématique, l’exposition se compose de chefs-d’œuvre exceptionnels issus de collections privées et de prestigieuses institutions publiques françaises (musée d’Orsay, Centre Pompidou et musée Maillol notamment) auxquels viennent s’ajouter les œuvres majeures du fonds propre du musée.
LE PREMIER BONNARD
Ce parcours débute par les œuvres de jeunesse de Bonnard, le « Nabi très japonard », comme avec notamment l’affiche France-Champagne (1891), premier grand succès de l’artiste.
La période nabie s’illustre par le magistral Crépuscule, dit aussi La Partie de croquet (1892), l’un de ses chefs-d’œuvre de jeunesse, L’Omnibus (1901) et La Promenade des nourrices, frise des fiacres (1897) montée en paravent. Ces œuvres témoignent de l’attrait de Bonnard pour les scènes de la vie parisienne et la volonté de faire pénétrer l’art dans la vie domestique.
Cet accrochage-hommage est également l’occasion pour le musée de présenter pour la première fois, sa toute nouvelle acquisition, Les Grands Boulevards (vers 1895). Cette peinture sur papier, d’une valeur de 80 000 €, a été achetée grâce au financement du FRAM, de la ville du Cannet et à une souscription menée en juillet dernier. La générosité du public a permis de collecter près de 25 280 € et de financer une partie de l’œuvre, son rafraîchissement et un nouvel encadrement.
SES MARCHANDS
Dès le début des années 1900, Bonnard s’affirme et s’affranchit du mouvement Nabis. Il développe un travail en dehors de tout courant. À cette époque, ses marchands de la galerie Bernheim-Jeune, jouent un rôle déterminant dans sa carrière. Avec La Loge (1908), il les représente dans une composition très originale et audacieuse pour l’époque, en plaçant les épouses des 2 couples dans la lumière.
L’ATTRAIT POUR LA NATURE
En parlant de l’Amandier qui se trouve dans son jardin, Bonnard dit un jour à Marguerite Maeght : « C’est plus fort que moi, chaque printemps, il me force à le peindre. » Telle une perpétuelle renaissance, Bonnard se projette dans cet arbre. Pour faire écho à cette réflexion, deux autoportraits Autoportrait sur fond de papier à fleurs (vers 1923) et Autoportrait (1946) sont installés en miroir aux deux Amandiers, L’Amandier (vers 1930), qui fait partie des collections du musée, et L’Amandier en fleurs (1946-1947), prêt du Centre Pompidou, qui n’est autre que le dernier tableau peint par l’artiste.
INTÉRÉRIEUR & INTIMITÉ
L’exposition se termine par des œuvres plus intimistes comme Nu de dos à la Toilette (1934), Coin de salle à manger au Cannet (vers 1932) ou encore Nu sombre (1941), chef-d’œuvre absolu de la fin de sa vie.
La projection des photos du Bosquet, la maison de Bonnard, réalisées par l’artiste Caroline Rennequin et la visite virtuelle en 3D de la demeure complètent ce parcours.