Camille LEBLANC, fils d’un enseignant renommé de l’École Vétérinaire d’Alfort, fonde en 1836 un hôpital vétérinaire destiné aux animaux de compagnie. Il s’implante à Montmartre, au milieu des vignes et des terrains maraîchers. Une collaboration débute avec Louis Pasteur qui parlait de Leblanc en termes élogieux : “J’aurais plus de confiance dans les statistiques suivantes : M. Leblanc, savant vétérinaire, membre de l’Académie de Médecine …” (compte-rendu de l’Académie des Sciences – séance du 1er mars 1886, intervention de Louis Pasteur).
En 1882, Gustave Eugène Frégis prend la succession de Leblanc et poursuit une collaboration avec Pasteur dont le point culminant est certainement la vérification officielle, dans les locaux de Frégis, des travaux de Pasteur sur la rage, sous la direction du Professeur Henri Bouley.
G.E. Frégis est né le 27 septembre 1847 dans le Loiret. Il fréquente l’école quand il pleut. De famille trop modeste, il travaille comme manœuvre à extraire de la marne au fond d’un puis quand il est remarqué par M. Mignon vétérinaire à Châteaurenard qui l’embauche comme commis. N’ayant pas de fils, appréciant le garçon, il assure son éducation et en 1862, Frégis se retrouve élève à l’École Vétérinaire de Lyon.
A Paris, il fait de l’Hôpital Frégis un modèle dont la renommée dépasse les frontières : il va soigner les chiens du Tsar de Russie, fait venir de Belgique du sérum contre “la maladie du jeune âge des chiens”, va à Londres pour le Kennel Club, crée en France le service vétérinaire lors des expositions canines, … Jouissant aussi de l’estime de ses confrères, il devint en 1896 Président de la Société Vétérinaire Pratique de France qui lui rendit hommage en 1925.
Après 42 ans d’exercice professionnel, il prit sa retraite dans son Gâtinais natal et fût pendant près de vingt ans maire de sa commune de Rozoy le Vieil où il est enterré.