De par leur décès, Ormesson et Hallyday nous ont tant appris!

Après être passé par 50 nuances de grogne quant aux deux hommages nationaux rendus récemment, l’on peut se dire que, mauvais hasard aidant, c’est en fait riche d’enseignements.

Jean d’Ormesson bénéficia d’une messe, hors caméras, à Saint Louis des Invalides, privilège dévolu à peu.

D’aucuns peuvent s’interroger quant au fait qu’il eut aussi droit à une cérémonie dans la cour… “Où l’on salua, non point un grand écrivain, un penseur éminent ou un poète mémorable, mais bien plus un courtisan qui, à force de visiter les palais de la République et les studios de télévision, obligea ceux qui nous gouvernent à le considérer comme l’un des leurs: un être d’exception.” (Slate)

(C’est tout aussi mystérieux que sa publication dans La Pléiade.)

Macronix est venu lire le speech que lui avait écrit Lefort, son gribouillard attitré, sur une mise en scène de son pléthorique service de communication, trop heureux d’avoir 48h de commémorations pour divertir  la populace et booster l’image du patron de la start up France.

Pour faire parler de lui, Hollande  n’a pas serré la main de Sarkozy, ce fut le seul “incident”.

La comtesse et les siens avaient accepté la présence de Marine Le Pen.

Il n’y avait que du beau monde et si la France d’en bas était présente, elle fut très discrète, appartenant probablement au personnel lié aux Ormesson.

Et à son instar, le cercueil de Jean est parti se faire inhumer discrètement avec le crayon.

Le lendemain…

Officiellement orchestré par Macronella parce que Manu était ailleurs, ce fut tout autre chose!

Il parait que ce fut organisé en parfait accord avec la famille Smet.

Partons de ce postulat.

Macronix accorda la ballade de la Concorde à la Madeleine, pour être celui qui… autorisant  cette France “de ceux qui ne sont rien”, n’ont pas de costards, à saluer une ultime fois leur idole. Futé,  car parmi eux, peu doivent l’idolâtrer.

Par peur d’une concurrence d’applaudissements, Marine Le Pen fut interdite d’accès.

Certains ont critiqué Claude Lelouch pour avoir filmé famille et amis à l’arrivée du cercueil, c’était ne pas avoir compris ce qu’il avait fort bien saisi: il ne filmait qu’un spectacle, point  des obsèques religieuses.

Etait-ce pire que  toutes les caméras disposées dans l’église et les commentateurs commentant “en live” tout, n’importe quoi, n’importe comment?

Retranché loin de la populace, il n’y avait que la France d’en haut, celle de l’entre soi, celle qui pense bien et de toutes les collusions.

Que des célébrités!  Et celles que l’on ne reconnaissait pas avaient forcément un pouvoir quelconque, un gros compte en banque ou…  et surtout, ils se connaissaient entre eux.

Pensant la jouer catho, Laeticia arborait des croix aux oreilles et le crucifix de Johnny: une femme  jouant de la guitare.

Son cercueil n’était même pas rock: il était blanc comme toute la décoration florale… couleur réservée aux obsèques d’enfants…

Avec ses photos partout, pour que le seul dieu présent dans cet édifice soit Johnny, certes, avec la bénédiction du curé de Sainte Marie-Madeleine…

S’en suivit une suite de discours entrecoupés par quatre guitaristes se croyant à l’Olympia, commençant par la version orchestrale de L’hymne à l’amour  pour se parachever sur Que je t’aime,  les invités frappant à l’unisson dans leurs mains comme à un concert, dont Carla Bruni… certains allant jusqu’à se trémousser.

Selon  Daniel Rondeau, le copain académicien de Johnny, le chanteur  avait déclaré: “je suis né et je mourrais catholique”.

Pour le repos de son âme, il n’eut même pas droit à une messe.

Peu leur importe, l’au-delà n’existe pas. Leur au-delà s’arrête  à Saint-Barth où il a souhaité être inhumé.

Sa famille, ses copains, l’Etat français lui offrirent un grand show dans une église avec quelques (vrais?) prêtres et des enfants de choeur pour faire authentique.

Ce n’est même plus de la christianophobie. C’est pire! C’est de la parodie ignare, avec la complicité aggravée de certains membres du clergé.

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