En ce moment pour vous aider et vous distraire, je fais la tournée des jouets pour enfants car c’est la saison. Il y a le pire comme le meilleur…
Ce matin, je suis retournée voir mon ennemie Barbie que je n’avais plus aperçue depuis cinq ans.
Qu’est-ce qu’elle a changé! Certes pour ses 59 ans, elle fait toujours aussi jeune mais comme les humains en ayant abusé, à force de se faire lifter, elle est à la fois méconnaissable et affreuse. Certes moins hideuse que LuvaBella, cependant, très moche, avec d’énormes yeux et malgré ses genoux articulés, elle porte encore des mini shorts.
Elle continue à pratiquer des activités stupides et roses…
Bref, une fois de plus, Barbie m’a agacé et j’ai décidé de m’inventer une autre Barbie, plus actuelle, plus fun.
J’en ai créé une presque du même âge, cinq ans de plus.
Un peu moins bien conservée mais avec une bouille plus marrante avec des pommettes comme celles fabriquées au Botox et des grosses dents sympas, elle aussi ultramince, à la limite du normal, avec des grands bras maigres et des jambes assorties. En ayant marre du long cou de Barbie, je lui ai collé la tête dans de larges épaules, un peu comme les orang utan car j’adore ces êtres si doux, hélas persécutés. N’oublions pas qu’en indonésien orang utan signifie homme de la forêt.
Je lui ai conservé des yeux bleus, que l’on pourra charbonner tout plein et puis la barbouiller tout plein aussi de fond de teint. A l’instar de Barbie, elle est blonde mais comme à 64 ans, c’est ridicule d’avoir des cheveux aussi longs et qu’il faut changer de coiffures, cette poupée est équipée d’une perruque frangée mi-longue, tricolore, méchée de trois ors différents, et d’une perruque chignon banane de couleur similaire.
S’agissant d’une poupée française, je l’habille hexagonal, griffé Vuitton, que du Vuitton, y compris sa multitude de petits sacs, pour faire de la pub à Pinaud qui a tant de mal à boucler ses fins de mois.
Barbie se trimballant toujours avec un chien ridicule, j’ai offert à ma poupée un gros chien noir plus digne et pour faire chic et branché, je l’ai baptisé Mémo, il a même un smartphone pour faire des selfies avec sa maîtresse et une laisse rouge pour être plus visible.
Pour rester dans le coup, j’ai parée ma poupée de jupes très courtes, de jeans slim et de vestes structurées, accessoirisées de fermetures Eclair. Je l’ai posée sur des talons-échasses, l’équivalent de douze centimètres pour les madames.
Ma poupée avait beaucoup de mal à tenir debout… Ne pouvant l’affubler d’une canne, c’est alors que je me suis souvenue que Ken, qui avait plaqué Barbie, était revenu. Il est un peu plus jeune qu’elle.
Moi j’ai fait mieux pour ma poupée cougar. Pour lui tenir la main afin qu’elle ne titube plus, je lui ai trouvé un mari de 24 ans de moins, que l’on peut aussi barbouiller de fond de teint… tout serré dans des costards de riche, très étriqués, lui aussi très ornementé: boutons de manchettes, cravates et godasses de luxe…
Mais pour les commercialiser, il fallait que je leur trouve un nom, je les ai donc prénommés Macronella et Macronix.
Et je les vendrai via le site de l’Elysée dévolu aux produits dérivés du président Manu, pour l’aider à financer d’autres assiettes, cette fois à un million d’euros, pour ses goûters d’avant guerre, anti-nationalistes, avec Edouard, Angela, Jean-Claude et tous ceux qui aiment tant l’Union Européenne.
Sybilline Bavastro