Résultat, il part archi-favori aux prochaines élections et la gauche pourrait arriver 3e derrière le Jobbik, le parti de la droite nationaliste. Petit compte-rendu partial et hostile de l’AFP :
Le Premier ministre conservateur hongrois Viktor Orban a accepté dimanche de briguer l’an prochain un nouveau mandat de quatre ans à la tête du gouvernement en souhaitant transformer son pays de manière “irréversible”.
Viktor Orban a été réélu pour deux ans à la présidence du Fidesz à l’unanimité des 1.358 délégués présents au congrès du parti. A cinq mois des élections législatives, le dirigeant nationaliste qui défie régulièrement l’Union européenne en faisant campagne contre l’immigration et en exerçant un large contrôle sur la justice et les médias, devance largement tous ses rivaux et paraît certain d’obtenir facilement un troisième mandat consécutif.
“L’humeur n’est pas au changement de gouvernement en Hongrie, plutôt au changement d’opposition”, a-t-il dit sous les rires et applaudissements de l’assistance, par allusion aux divisions du centre-gauche. Les sondages montrent que la gauche sera probablement battue par le parti d’extrême droite Jobbik lors des législatives.
“Nous devons travailler quatre ans de plus pour consolider nos réalisations jusqu’au stade où elles seront irréversibles”, a encore déclaré Viktor Orban. Agé de 54 ans, le dirigeant conservateur est populaire dans son pays, particulièrement depuis qu’il s’est opposé à l’entrée de réfugiés sur le territoire hongrois lors de la crise migratoire de 2015.
Le Premier ministre rejette les critiques des pays occidentaux qui jugent que sa politique “ethno-nationaliste” érode les principes démocratiques. Il estime que l’hostilité envers lui et le Fidesz s’inscrit dans un complot ourdi par le financier américano-hongrois George Soros, qui milite à travers le monde en faveur d’une “société ouverte”.
Dans son discours devant le congrès du Fidesz, Viktor Orban a déclaré qu’il luttait contre les opinions “mondialistes” qui menacent selon lui les nations chrétiennes de l’Union européenne et leurs fondations morales. “Certains pays en Europe ont décidé de dépasser la chrétienté et leur propre caractère national”, a-t-il dit. “Ils veulent entrer dans une ère post-chrétienne, post-nationale.”
“Pour exécuter le projet de Soros, ils veulent chasser les gouvernements qui représentent les intérêts nationaux à travers l’Europe, ce qui nous inclut. Ils agissent comme le faisaient les agents de l’agitprop soviétique. Nous qui sommes de vieux grognards, nous les reconnaissons à leur odeur”, a ajouté le Premier ministre hongrois.
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