En 2015, l’Agence France Presse a perçu une dotation de l’État de 127 millions d’euros pour fournir selon son objet les « éléments d’une information complète et objective ».
Les 15 premiers bénéficiaires des aides directes à la presse
En montant global, Aujourd’hui en France et Libération ont été les quotidiens les plus subventionnés, avec respectivement 7 770 562 euros et 6 499 414 euros d’aides de l’État.
- Aujourd’hui en France : 7 770 562 euros d’aides de l’État
- Libération : 6 499 414 euros d’aides de l’État
- Le Figaro : 6 456 112 euros d’aides de l’État
- Le Monde : 5 438 216 euros d’aides de l’État
- La Croix : 5 438 216 euros d’aides de l’État
- Ouest France : 4 094 071 euros d’aides de l’État
- L’Humanité : 3 590 875 euros d’aides de l’État. Rappelons qu’en décembre 2013, Contribuables Associés s’était opposé à l’amendement gouvernemental effaçant une dette de 3 millions d’euros pour le quotidien communiste.
- La Dépêche du Midi : 3 590 875 euros d’aides de l’État
- Les Échos : 1 643 837 euros d’aides de l’État
- Le Progrès : 1 609 400 euros d’aides de l’État
- Le Parisien : 1 572 941 euros d’aides de l’État
- L’Équipe : 1 485 067 euros d’aides de l’État
- Presse Océan : 1 341 811 euros d’aides de l’État
- Le Dauphiné Libéré : 1 195 057 euros d’aides de l’État
- L’Est Républicain : 1 193 079 euros d’aides de l’État
Ces subventions publiques se composent d’une « aide au pluralisme », visant à aider les « journaux d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires », à laquelle s’ajoute une aide au portage ainsi qu’un fonds stratégique pour le développement de la presse.
En plus de ces aides directes, on compte une aide à la distribution, une aide à la modernisation sociale, une aide au portage postal…
Les 15 premiers bénéficiaires des aides par exemplaires :
En aides par exemplaires, La Vie Nouvelle et l’Humanité ont perçu le plus de subventions : respectivement 48 centimes et 36 centimes d’euros par journal.
- Vie Nouvelle : l’hebdomadaire savoyard perçoit 48 centimes d’euros par journal (le coût d’un exemplaire est 1,5 € en kiosque)
- L’Humanité : le quotidien communiste perçoit 36 centimes d’euros par journal (le coût d’un exemplaire est 1,7€ en kiosque)
- Causette : le mensuel féministe perçoit 24 centimes d’euros par journal (le coût d’un exemplaire est 5,5€ en kiosque)
- Libération : le quotidien de gauche perçoit 23 centimes d’euros par journal (le coût d’un exemplaire est 2€ en kiosque)
- Libération Champagne : le quotidien régional perçoit 19 centimes d’euros par journal (le coût d’un exemplaire est 1,1€ en kiosque)
- Alternatives Économiques : le mensuel anticapitaliste perçoit 17 centimes d’euros par journal (le coût d’un exemplaire est 2€ en kiosque)
- Manière de Voir : ce bimestriel perçoit 16 centimes d’euros par revue (le coût d’un exemplaire est 8,5€ en kiosque)
- Aujourd’hui en France : le quotidien perçoit 15 centimes d’euros par revue (le coût d’un exemplaire est 1,1 € en kiosque)
- Le Journal de la Haute Marne : le quotidien départemental perçoit 15 centimes d’euros par journal (le coût d’un exemplaire est 1 € en kiosque)
- La Croix : le quotidien chrétien perçoit 14 centimes d’euros par journal (le coût d’un exemplaire est 1,8 € en kiosque)
- Presse Océan : le quotidien régional perçoit 13 centimes d’euros par journal (le coût d’un exemplaire est 0,85 € en kiosque)
- Le Monde Diplomatique : le mensuel de géopolitique perçoit 12 centimes d’euros par journal (le coût d’un exemplaire est 5,4 € en kiosque)
- L’Eclair Pyrénées : le quotidien départemental perçoit 12 centimes d’euros par journal (le coût d’un exemplaire est 1,1 € en kiosque)
- Nord Littoral : le quotidien départemental perçoit 12 centimes d’euros par journal (le coût d’un exemplaire est 1,25 € en kiosque)
- La Revue du praticien : le mensuel médical perçoit 12 centimes d’euros par journal (le coût d’un exemplaire est 1,25 € en kiosque)
Sources : Ministère de la Culture et de la Communication; Projet de Loi de Finances 2016, tarifspresse.com; kiosko.net
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A ces montants s’ajoutent de nombreuses aides indistinctes, dont des aides fiscales : l’État accorde à la presse un taux « super réduit » de TVA à 2,10 % sur les ventes (1,05 % dans les départements de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Réunion), ainsi qu’un régime spécial des provisions pour investissements (certaines dépenses peuvent être retranchées du bénéfice imposable des entreprises), et une exonération de taxe professionnelle.
Notons qu’en Allemagne, Espagne, Royaume-Uni et Suisse, la presse ne bénéficie d’aucune aide directe.
En 2015, le secteur de l’audiovisuel public français disposait d’un budget de 3,7 milliards d’euros.