Les cocus médiatiques

Par Charles Chaleyat

Après l’énorme claque que les médias ont subie à la suite de l’élection de Donald Trump, on est stupéfait de relire et entendre un peu partout, après son triomphe, les mêmes invectives, le même aveuglement quant au programme du vainqueur. Rien ne change, ils parent toujours le président élu, d’une série de noms d’oiseau, associés à la diffamation de ses électeurs (BHL, Minc).

Déjà, dans l’article de M. Moore (Huffing.Post du 23.07.2016) tout en démolissant Hillary, Moore traitait D. Trump de sociopathe, clown, idiot, bouffon, charlatan, nourrissant sans le savoir le rejet des Américains, las de se faire donner des leçons par les nantis du système.

Tous ces gens, si intelligents, ne semblent pas voir perçu que c’est aussi la conjugaison de leurs jugements perpétuellement faux et injurieux avec ceux tout autant violents et diffamatoires des ‘artisses’ du show bizz (de Niro, Madonna), des intellos de service, des politiciens en place, des universitaires, en bref, de toute la caste profiteuse au pouvoir, qui a poussé les électeurs à voter  Trump. Un mot, populisme, semble suffire à toute analyse et ils ne voient pas que – de même que leurs insultes (fasciste, raciste, homophobe, etc.) – le mot ne déplait pas à des électeurs au ras de la réalité.

Si un Calvi rigolard remarquait que la classe médiatique est peu aimée des français, il peut constater qu’aux USA c’est bien la même chose : quelques 50 millions d’électeurs US n’ont pas entendu les 95% d’avis tendancieux, méprisants, ignorants, menteurs et insultants des médias appuyés sur les sondeurs toujours aussi faux que menteurs. Je doute que cela fasse changer  notre dodu si bien coiffé, le collier d’argent qui le lie au pouvoir est bien trop solide et confortable pour qu’il s’en débarrasse. Il risque donc comme les autres rigolards dédaigneux du PAF, de se retrouver un jour au chômage suite à la trumpisation (comme dirait Valls) des électeurs européens, hollandais, français ou autrichiens.

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