Le français est désormais la cinquième langue la plus parlée dans le monde. Avec 30 millions de locuteurs gagnés depuis 2014, la langue de Molière est usitée par quelque 300 millions de personnes à travers le globe, dont la majeure partie en Afrique. Une langue toutefois jugée « trop institutionnelle » par Emmanuel Macron, qui a défendu ce jeudi 11 octobre une vision plurielle du français lors de son déplacement à Erevan, en Arménie, pour le 17e Sommet de la francophonie, rapporte Le Figaro.
« La langue française n’appartient à aucun d’entre nous, mais est la propriété de tous. Elle s’est émancipée de son lien avec la nation française pour accueillir tous les imaginaires », a affirmé le président de la République, après avoir rendu hommage à Charles Aznavour. « Notre communauté linguistique est un être vivant qui s’enrichit de nouveaux sens », a-t-il déclaré, citant les noms de Senghor, d’Ionesco ou encore de Milan Kundera.
« Quand je parle de langue française, je parle de nos langues françaises. Son épicentre n’est ni à droite ni à gauche de la Seine. Il est sans doute dans le bassin du fleuve Congo ou quelque part dans la région », a-t-il assuré, souhaitant la « déployer » auprès de « la jeunesse en Afrique ». Le chef de l’État a également fait un parallèle entre l’anglais, « devenue une langue de consommation », et le français, qui « est une langue de création ». Une langue qu’Emmanuel Macron veut également voir participer à l’émancipation des femmes sur le continent africain. « La Francophonie doit être féministe. L’avenir de l’Afrique sera féministe », a-t-il conclu.