Ca y est ils arrivent !

 

Robert Ménard a encore frappé : à peine plus d’un mois après le tollé provoqué par ses propos sur l’identité «européenne, blanche et catholique» de la France, l’édile de Béziers a généré une nouvelle polémique, mardi 11 octobre, en dévoilant une campagne contre la venue de migrants dans sa ville. Sur le photomontage en question, une horde de jeunes migrants de sexe masculin font face à la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers, au milieu des slogans : «L’Etat nous les impose», «Ça y est ils arrivent…» et «Les migrants dans notre centre-ville». Dans une publication sur Twitter dévoilant l’affiche, le maire du sud-ouest de la France a ajouté : «Nous informons la population.»

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La révélation de cette nouvelle campagne a suscité de nombreux remous sur les réseaux sociaux. Du côté des journalistes, le rédacteur en chef du magazine Alternatives économiques a déploré que l’ancien président de Reporters sans frontières puisse être à l’origine de ces affiches… tandis que Samuel Laurent, du Monde, a enjoint aux adversaires de Robert Ménard de ne pas entrer dans le jeu de celui-ci en réagissait à sa «dernière petite saleté».

L’organisme SOS Racisme, de son côté, a souhaité souligner le décalage entre le nombre de nouveaux migrants devant être accueillis à Béziers et celui des habitants de la ville.

En outre, un conseiller départemental de l’Hérault «élu avec le soutien du FN» a salué la nouvelle campagne municipale, permettant selon lui aux citoyens d’être informés du projet d’installation de migrants conduit par l’Etat.

La Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra) a saisi le procureur de la République de Béziers devant «ce qui constitue de manière flagrante une provocation à la haine», a-t-elle annoncé mardi soir dans un communiqué, relayé par l’AFP.

«Dans la période que nous connaissons, les ciblages répétés de personnes ou de groupes à raison de leur origine ou de leur croyance, ne saurait être acceptée. Elle est d’autant plus grave lorsqu’elle est le fait d’un élu de la République», souligne la Dilcra.

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