Des féministes issues de l’association Sisters Uncut ont perturbé la projection en avant-première de Suffragette, à l’occasion du Festival du film de Londres, ce 8 octobre. Celles-ci, munies de fusées éclairantes et de bombes fumigènes, ont débarqué sur le tapis rouge après avoir escaladé une barrière. Parmi elles, certaines se sont couchées sur le passage de l’équipe du film quand d’autres ont arboré des pancartes sur lesquelles on pouvait lire le message suivant: «Les femmes mortes ne peuvent pas voter».
«Je trouve ça incroyable. On fait ce genre de films pour que les gens redoublent d’efforts et se sentent investis. Si l’idée du film elle-même incite les gens à se lever, c’est génial», s’est réjouie l’actrice Carey Mulligan, à l’affiche du film qui sort le 18 novembre. «C’est extraordinaire. C’est exactement ce que le film soutient», a poursuivi Helena Bonham-Carter.
Dans ce long métrage, la réalisatrice Sarah Gavron retrace le parcours du mouvement féministe du début du XXème siècle en Grande-Bretagne. Suffragette «ne ressemble pas à un documentaire historique, c’est un film sur ce qui se passe aujourd’hui», a précisé Carey Mulligan. Avant d’ajouter qu’il témoigne de «là où nous en sommes aujourd’hui» et que «nous vivons encore dans une société sexiste».
Scénario: Angleterre, 1912. Maud, une jeune femme issue d’un milieu modeste travaillant dans une blanchisserie, se retrouve engagée dans le mouvement féministe des Suffragettes. Se rendant compte que les manifestations pacifiques ne mènent à rien, elle commence à se radicaliser, quitte à perdre son foyer, ses enfants ou même sa vie, dans son combat pour l’obtention du droit de vote des femmes.