Porter « au plus haut niveau politique » la lutte contre l’islamophobie, « en faisant pression et en sanctionnant toutes les personnalités politiques qui se servent des musulmans comme d’un paillasson électoral ».
Après des rappels à l’ordre adressés en vain aux autorités politiques françaises faces aux dérapages islamophobes de plusieurs d’entre elles, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), passe à la vitesse supérieure. Son président, Marwan Mohammad, vient de lancer une « alerte générale ». Le but ? Mobiliser le plus grand nombre de Français autour de la lutte contre l’islamophobie pour éviter le « désastre » qui pointe à l’horizon.(…)
Après les multiples dérapages médiatiques des politiques de tout bord, la récente actualité avec notamment l’arrestation humiliante d’une musulmane à Emerainville (Seine-et-Marne) ou encore l’interdiction de la journée burkini dans les Bouches-du-rhône, le CCIF estime qu’il en est de trop. Dans une interview accordée à Yabiladi en avril dernier, Yasser Louarti, alors porte-parole du CCIF, tirait la même sonnette d’alarme : « on est en pleine hystérie nationale. Le gouvernement est prêt à déclencher une guerre civile en France pour rester au pouvoir sans rendre des comptes de son bilan ».
Pour stopper cet élan, le directeur du CCIF propose « quelque chose d’assez révolutionnaire ». Pour lui il s’agit de « retourner la situation dans le bon sens », afin d’apaiser le quotidien des musulmans au cours des années à venir. (…)
A côté de cela, le Collectif sensibilise à l’adhésion des Français à la cause qu’il défend. Objectif ? Porter « au plus haut niveau politique » la lutte contre l’islamophobie, « en faisant pression et en sanctionnant toutes les personnalités politiques qui se servent des musulmans comme d’un paillasson électoral ».
Début juin déjà, quelques temps après la sortie médiatique de la députée PS Céline Pina, le Collectif a lancé une campagne d’adhésion afin d’augmenter le nombre de bénévoles et mieux faire face à la montée de l’islamophobie. Sans cette large mobilisation, estime M. Muhammad, « on risque d’être les spectateurs d’un désastre dans les deux années qui viennent ».