Yummie, muppie, yuccie, gypset…

Bien sûr, vous connaissez le hipster (ce barbu à lunettes qui aime le quinoa). Mais avez-vous déjà croisé un yuccie, un yummie, un gypset ou même une muppie ? Autant d’appellations censées définir des nouveaux groupes sociaux et leur mode de vie. Petit lexique. L’adieu au hipster a déjà sonné maintes fois. Le barbu à la chemise à carreaux aurait été remplacé tour à tour par le yummie, le yuccie et même la muppie… Mais qui sont ces nouvelles tribus ? Créées tantôt par les médias pour définir des tendances émergentes, tantôt par les internautes eux-mêmes, parfois par les entreprises pour mieux cibler des nouvelles catégories de consommateurs, ces qualifications fleurissent de toutes parts pour mettre les comportements de différents groupes sociaux dans des cases. Tour d’horizon.

Yummie, dit “young urban males” (YUM).
Il est né : d’un rapport de la banque HSBC (« The Rise of the Yummy »), à destination des groupes de luxe comme Prada, Burberry et Hugo Boss.
Concrètement : il est la cible rêvée des entreprises du luxe. Citadin, doré et surtout looké, il a entre 25 et 30 ans et ne jure que par l’achat de nouveaux vêtements griffés. Ses mots d’ordre ? L’apparence et la dépense.

Yuppie, dit “young urban professionnal”
Il est né : dans les années 1980, semble-t-il, sous la plume du journaliste Peter York.
Concrètement : c’est un golden boy. Un money maker. Il est l’incarnation de Barney Stinson dans la série How I Met Your Mother. Jeune, ambitieux, obsédé par la réussite et par l’argent.

Yuccie, dit “young urban creatives”
Il est né : grâce à un contributeur américain de 26 ans du site Mashable, David Infante, qui se définit comme tel.
Concrètement : il est à la croisée des chemins entre le hipster (créatif) et le yuppie (le golden boy des années 1980). Autrement dit, c’est un créatif porté aussi sur l’apparence et la dépense. S’il est capable de quitter son job d’avocat pour monter une start-up, il a les moyens de prendre des risques. « Je suis yuccie et c’est un peu yucky (dégoûtant, NDLR) », expliquait l’auteur.

Muppie
Elle est née : de l’imagination de l’auteure américaine Michelle Miller dans son roman The Underwriting.
Concrètement : contraction de la millenial (née à l’heure du digital) et du yuppie (le golden boy des années 1980), elle est la cousine du yuccie. Comme lui, la muppie est guidée par sa volonté de conquérir le monde, tout en ayant soif de bonheur, de créativité et de paix intérieure.

Gypset
Il est né : d’une idée de la journaliste du New York Times Julia Chaplin, auteure d’une trilogie à ce sujet : Gypset Style, Gypset Travel, Gypset Living.
Concrètement : son nom est la contraction de gitan et de jet-set. Le gypset est une sorte de nomade un peu bling bling. Lui et ses comparses forment une tribu de gens riches et bien nés, mais va-nu-pieds, simples et proches de la nature.

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