Comme le révèle l’A.E.D., le diocèse de Bouar est le siège d’exactions de la part des rebelles de la Séléka, coalition qui vient d’être dénoncée par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Selon le père Garezza, carme de Bozoum, qui s’est rendu dans l’un des villages attaqués, “C’était horrible. Des témoins m’ont dit que les rebelles avaient jeté les cadavres des tués dans le fleuve. Beaucoup de localités ressemblent à des villages fantômes, parce qu’ils sont totalement vides et abandonnés.”
Les villages à population majoritairement musulmanes “ne seraient que peu ou pas du tout touchés par ce genre d’exactions » selon le religieux, qui estime que “14 villages ont été totalement abandonnés ». Plus de 970 réfugiés ont ainsi afflué en une seule fin de semaine dans sa mission de Bozoum. Quinze personne au moins ont été assassiné, mais le père Garezza parle plutôt de “plusieurs douzaines de morts. »
Une prière commune pour la paix de représentants de l’Église catholique, de musulmans et de protestants qui ont tous condamnés les violences aura lieu lundi 12 août à Bouar (le siège du diocèse de Bouar).
“Les gens ne peuvent plus vivre chez eux à cause de l’insécurité.”
Photo : A.E.D.C’est en ces termes que l’archévêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, dénonce la situation catastrophique de la république centrafricaine sur Radio Vatican (émission à écouter en cliquant ici). Selon lui, « le Séléka est composé de plusieurs groupes et chaque groupe a un responsable à sa tête. Ces hommes se comportent parfois comme des seigneurs de guerre et ils n’estiment avoir aucun compte à rendre à Bangui. Il est urgent d’instaurer une chaîne de commandement dans le pays”.
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Une lettre de la conférence épiscopale de Centrafique, adressée le 20 juin au président Michel Djotodia dresse un bilan assez précis de l’état du pays, à découvrir sur Nouvelles de France.
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