Selon Europe 1, le procureur de Paris, François Molins, a lancé ce soir une procédure de “référé d’heure à heure” pour tenter de faire interdire la diffusion et la vente de Paris Match qui doit paraître ce jeudi.
Des images issues de la vidéosurveillance de l’attentat de Nice à paraître jeudi dans Paris Match “portent atteinte à la dignité des victimes et de leurs proches”, ont accusé mercredi des associations de victimes à quelques heures des commémorations.(…)
Pour l’avocate du journal, “le sujet de Paris Match sur le 14 juillet est au contraire un hommage aux victimes et aux rescapés”, a déclaré maître Marie-Christine Percin à l’AFP, qui n’a pas pu consulter le numéro à paraître.
“Il n’y a pas de photos montrant le visage des victimes ou portant atteinte à leur dignité. Les images montrent le camion de très loin au moment où il arrive sur la foule, et des silhouettes de gens qui marchent”, selon elle.
Edito de Paris Match
“Paris Match entend défendre becs et ongles le droit des citoyens, au premier chef le droit des victimes, de savoir ce qui s’est passé exactement lors de l’attentat commis à Nice le 14 juillet 2016.
En publiant cette semaine un reportage sur les événements tragiques du 14 juillet 2016 à Nice, notre rédaction a voulu rendre hommage aux victimes en allant à leur rencontre un an après, dans un devoir de mémoire, pour que la société n’oublie pas.
Nous avons recueilli leurs témoignages. Elles nous ont confié leur douleur et ont accepté de poser pour nos journalistes.
Notre enquête révèle par ailleurs que le terroriste a effectué des repérages durant plus d’un an à Nice, sur la promenade des Anglais.
Quant aux photos du camion cette nuit-là, largement publiées et relayées par nos confrères depuis un an, et encore ces jours-ci dans des émissions de télévision à grande audience, il s’agit de vues de loin, de plans larges, sans identification possible des victimes ni atteinte à leur dignité. Elles sont publiées dans un souci de compréhension des événements.
Paris Match entend défendre becs et ongles le droit des citoyens, au premier chef le droit des victimes, de savoir ce qui s’est passé exactement. Il exercera avec responsabilité mais avec fermeté sa liberté d’informer qui est un fondement de la démocratie.”