Fin des années 50, entre San Francisco et Portland, alors que la Beat Generation rebat les cartes de la littérature sur fond de jazz, un groupe de jeunes gens rêve d’une vie d’écriture, Charlie revient de la guerre de Corée avec le puissant désir d’écrire « le Moby Dick sur la guerre », Sur les bancs de la fac, il rencontre la très talentueuse Jaime, rejetonne de la classe moyenne. Coup de foudre quasi immédiat. Mais au temps de l’amour succède celui de l’apprentissage, et les rêves vont devoir s’accommoder des tours joués par la vie.
Quels écrivains vont devenir Charlie, Jaime et leurs amis : le flamboyant Dick Dubonet, le voyou orphelin Stan Winger ou encore le discret Kenny Gross ? Un ex-taulard peut-il intégrer le monde des lettres ? Un écrivain peut-il vraiment conquérir Hollywood ? Roman d’apprentissage littéraire, mais aussi d’amour et d’amitié où l’alcool coule à flots, Un dernier verre au bar sans nom, œuvre posthume, réunit tous les thèmes chers à Don Carpenter. C’est Jonathan Lethem, grand admirateur de l’auteur de Sale temps pour les braves, qui s’est chargé de parachever le texte, avec habileté et modestie.
À propos de Un dernier verre au bar sans nom
« Cet Américain est le chaînon manquant entre John Fante et Richard Price. Une révélation. »
Raphaëlle Leyris, Le Monde
« Si le Vol au-dessus d’un nid de coucou de Ken Kesey annonçait l’ère du Verseau, le roman semi-autobiographique de Don Carpenter, Un dernier verre au bar sans nom, peut être lu comme le chant du cygne de la Love Generation tout entière. (…) Carpenter tape dans le mille. Depuis La Fêlure de F. Scott Fitzgerald, aucune oeuvre posthume n’avait agi avec une telle puissance. »
The New York Times
« Frôlant parfois la complaisance avec les penchants les plus sombres de l’existence, les romans de Carpenter se distinguent par l’indéfectible lumière qui rayonne d’eux obstinément. Voilà un homme qui a eu plus que sa part d’échecs et de frustrations (…) cependant son amour pour cette côte Ouest, pour les vieux films et la bière fraîche, et par-dessus tout, pour l’écriture, imprègne chaque page… Un dernier verre au bar sans nom est indéniablement son chef-d’œuvre. »
Grantland
« Je n’ai jamais compris ceux qui disent à propos de tel ou tel écrivain : “il écrit comme un ange”. Maintenant je le sais. La prose de Carpenter est superbe, légère, alerte, assurée, lumineuse, tendre, amusée, triste, empreinte d’une douloureuse sagesse et d’un humour plein d’optimisme. »
Norman Mailer
« La littérature populaire à son meilleur. »
Georges Pelecanos
Don Carpenter
Don Carpenter est né à Berkeley, Californie, en 1931. Il poursuit ses études à Portland, s’installe au début des années 60 à San Francisco. Conforté par le succès public et critique de Sale temps pour les braves, il se consacre entièrement à l’écriture, se mêle à l’extraordinaire effervescence de la scène littéraire locale, travaille comme scénariste pour Hollywood. Divorcé au milieu des années 70, accablé par la maladie dès le début des années 80, Don mène une vie d’ermite et d’écrivain dans son petit appartement de Mill Valley, non loin de la baie. C’est là qu’il met fin à ses jours en 1995, dix ans après le suicide de son grand ami Richard Brautigan. Il est l’auteur d’une dizaine de romans.